Faire avancer la recherche

 

Le doctorat en sciences infirmières, s’il est accepté par la CREPUQ et le

àministère de l’Éducation, sera le deuxième programme du genre au Québec.

La doyenne de la Faculté des sciences infirmières, Diane Morin compte attirer

une cohorte de six étudiants d’ici quelques années.

Photo: françois-xavier boulanger-nadeau

Outre les volets pratiques déjà offerts à l’intérieur d’un programme de maîtrise, ce doctorat permettrait aux infirmières et infirmiers d’acquérir une formation plus poussée dans la recherche et l’enseignement des sciences infirmières. Mais il permettra également d’avoir un regard plus critique sur les résultats de recherches. «C’est un cadeau pour la profession», s’exclame Judith Leprohon,?directrice scientifique de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). De plus en plus, les gens plus âgés ont des multipathologies. On a à développer contamment de nouvelles interventions. On ne peut jamais rester aux compétences acquises dans une formation initiale», note-t-elle.

 

Plusieurs années ont été nécessaires afin de développer la programme. Selon Diane Morin, doyenne de la Faculté des sciences infirmières, la création de ce nouveau doctorat vient de sources multiples?:?«Le développement du programme vient des demandes faites par les étudiants qui veulent faire de la recherche. Mais les demandes proviennent également du milieu.» L’Université Laval offre déjà depuis cinq ans un doctorat sur mesure, qui combine les sciences infirmières et d’autres domaines connexes. Une vingtaine de professeurs oeuvrent dans la faculté, ce qui fait dire à M. Morin que «l’encadrement doctoral ne fait pas de doute. Nous pourrions accueillir six étudiants par année lorsque le programme sera à maturité. On a atteint un degré d’enseignement et de recherche suffisant pour offrir un programme de calibre international», avance-t-elle.

Bourses du ministère
Bien que le projet ne bénéficie pas d’appui financier du ministère de l’Éducation pour sa mise sur pied, le ministère a instauré un programme de bourses totalisant 13 M$ sur cinq ans afin de soutenir les étudiants. Car beaucoup d’entre eux, au moment d’entamer des études doctorales, doivent concilier travail, famille et études. Ainsi, le ministère propose des bourses de 38 000$ renouvelables trois ans pour les soutenir.

Neuf universités canadiennes possèdent un tel programme. Cependant, mis à part l’Angleterre, aucun autre pays européen n’offre une formation d’études supérieures en sciences infirmières. «On nous sollicite régulièrement en ce qui concerne nos programmes de maîtrise. Nous envisageons de délocaliser ces programmes et d’établir des partenariats avec d’autres pays. Mais avant d’exporter nos savoirs, il faut bien l’implanter ici. Nous allons faire nos classes dans les premières années. Nous évaluerons les possibilités lorsque nous aurons fait une première graduation», dit-elle.

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