Financement garanti en éducation

Alors que les différentes associations d’étudiants martèlent le besoin d’un réinvestissement majeur en éducation post-secondaire, entre 3,5 et 4 G$, Layton se veut un peu plus prudent. Ce dernier propose un investissement de 1,2 G$ pour l’année 2009-2010, de même pour l’année 2010-2011. «Ce sont des sommes que nous garantissons. Nous avons proposé un projet de loi pour le financement garanti en éducation à la Chambre des Communes, a-t-il fait valoir à Impact Campus lors d’un entretien téléphonique. Nous apposons une seule condition : que les finances du pays le permettent.» Ce qui veut dire qu’il n’est pas question pour le chef néo-démocrate de replonger le Canada dans les déficits pour financer l’éducation.

Layton promet également une augmentation de 100 M$ dans les fonds destinés à la recherche. Il avance que des afflux successifs de 500 M$, 1 G$ et 1,5 G$ seront versés aux gouvernements provinciaux pour financer leurs systèmes de prêts et bourses. «Le fédéral a les fonds, les provinces ont les besoins», soutient-il. M.Layton assure que les champs de compétences des provinces ne seront pas envahis par le grand frère fédéral :«Nous prônons un fédéralisme asymétrique. Pour le Québec, cela signifie de pouvoir se retirer sans condition des programmes fédéraux, et avec pleine compensation», continue-t-il. Bien qu’il insiste sur le fait que le Canada doit s’assurer que les frais de scolarités restent raisonnables, Layton ne veut s’avancer sur un montant qui serait qualifié de «raisonnable».

Plan ambitieux en environnement
La cible de réduction des gaz à effet de serre se veut ambitieuse. Dans son plan vert, Layton souhaite que le Canada réduise de 80%, d’ici 2050, l’émission de matières polluantes dans l’atmosphère. À moyen terme, le NPD voudrait réduire ces gaz de 25% d’ici 2020, par rapport au niveau de 1990. Plus qu’une taxe à imposer aux grands pollueurs, M.Layton souhaite instaurer une bourse du carbone où la tonne de pollution serait transigée à un minimum de 35$. «Je crois que c’est le meilleur système pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. C’est une approche qui est constructive», fait-il valoir.

Pour atteindre ces objectifs ambitieux, Layton propose de transformer le parc automobile canadien. En 2020, le chef néo-démocrate souhaite que 60% des véhicules canadiens soient hybrides. «On a besoin d’une transformation de l’industrie de l’automobile et il faut aider les entreprises à le faire. Nous avons aussi un programme de formation pour les travailleurs, pour qu’ils s’adaptent à ces nouvelles technologies pour conserver leur emploi dans le secteur», mentionne-t-il. 

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