L’éducation malgré la crise

Après l’énoncé économique de décembre dernier, où le gouvernement Harper a failli être renversé par la coalition formée du Bloc québécois, du Parti libéral et du Parti néo-démocrate, les Canadiens et les Québécois retiennent leur souffle quant à savoir ce que contiendra le prochain budget. D’ores et déjà, le gouvernement a laissé entendre qu’il baisserait les impôts des contribuables.

N’ayant pas encore pris de position formelle sur cette question, le Bloc québécois propose toutefois au gouvernement un plan de relance économique de 24 G$. Selon Jean-François Landry, président du Forum jeunesse du Bloc, le Québec n’a pas suffisamment reçu du gouvernement fédéral depuis le début de la crise. «Ce que le Québec a eu jusqu’à maintenant, c’est des miettes comparativement à ce qu’a reçu l’Ontario pour l’industrie automobile», scande-t-il. Ce dernier ajoute que ce qu’il qualifie de laissez-faire économique du gouvernement Harper ne fonctionne pas.

Priorité à l’éducation
Il n’y a pas si longtemps, le Bloc exigeait du fédéral qu’il réinvestisse 820 M$ dans l’éducation postsecondaire au Québec. Ce montant fait parti des 4,1 G$ demandé par les associations étudiantes pour l’ensemble du Canada. Pour le budget qui sera annoncé la semaine prochaine, le Bloc demande 1,3G$ d’investissement en éducation pour les deux prochaines années, dont 300 M$ iraient au Québec. «On n’a peut-être pas encore senti les impacts immédiats de la crise, mais l’éducation reste une priorité pour les étudiants, a constaté le nouveau député du comté de Louis-Hébert, Pascal-Pierre Paillé, au cours de la tournée. On est conscients qu’en période de crise, il y a des choix difficiles à faire. Mais au-delà des choix que nous devons faire, l’éducation doit rester une priorité.»

De son côté, Jean-François Landry ajoute que sa formation «a le désir d’avoir un plan équilibré. Ce n’est pas terminé. On n’abandonne pas les 520 M$ restant. Le Bloc va continuer à exiger du fédéral le transfert de ces sommes. On juge qu’en période de crise, c’est un bon premier pas».

Les deux jeunes bloquistes se sont dit tout de même satisfaits de la coalition qui s’est formée à Ottawa en décembre dernier, Jean-François Landry allant même jusqu’à affirmer «que le Québec n’a jamais eu autant de gains qu’avec la coalition».

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