Reconstruire sans l’implication

Selon son président, le retour à la stabilité dans l’exécutif est un des points marquants de cette année 2008-2009. Lorsqu’il a pris les rênes de l’AELIES, Jérôme Lankoandé a hérité d’une association en difficulté. «La stabilité est revenue. Mon but, quand je suis entré en poste, était de stabiliser l’association. Je crois que ça a été fait et c’est grâce au travail de toute l’équipe», dit Lankoandé.

Cette stabilité aura permis à l’AELIES d’être présente à tous les comités et commisions de l’Université, ce qui, selon M. Lankoandé, fut l’une des principales réalisations. «Souvent, on a l’impression que ça ne sert pas beaucoup. Mais selon moi, il est important d’être présent dans tous les dossiers. Cela a été rendu possible grâce à un comité exécutif stable. L’association s’est assurée qu’aucune décision à l’UL ne soit prise en défaveur de ses membres et sans qu’ils ne soient défendus», commente-t-il. À cet effet, le président de l’AELIES regrette que l’administration lavalloise reste distante de ses étudiants : «Les relations vont bien, dans la mesure où on n’a pas eu de table vide. Par contre, l’administration n’est pas toujours là quand on a besoin d’elle. En dépit des promesses, il n’y a eu aucun signe qui nous disait que la direction est sensible aux problèmes des étudiants».

Manque d’implication : un problème à résoudre

Si l’association s’est montrée discrète cette année, le manque d’implication de ses membres y est pour beaucoup. M. Lankoandé se désole de ce manque d’implication qui, en plus d’être difficile à expliquer, nuit considérablement au rayonnement de l’organisation. «Un exécutif stable ne suffit pas. C’est juste pour pouvoir gérer des dossiers. La gestion, c’est une équipe. Mais pour qu’une association bouge, il faut qu’il y ait des gens derrière cette équipe. Souvent, nous avons la volonté, mais à cinq, six ou sept, on ne peut pas. Je trouve déplorable que l’on n’ait pas cette volonté de s’unir pour des questions qui touchent tout le monde. Il va falloir réfléchir aux solutions à apporter à cette situation. Quand vous vous impliquez dans la vie de votre association, vous décidez pour vous-même, sinon, vous laissez les autres décider à votre place», tranche-t-il.

M. Lankoandé acquiesce au fait que l’association n’est pas suffisamment connue par ses propres membres. À ce problème, il croit que le prochain exécutif devra poursuivre le travail entamé, quitte à rencontrer les membres un par un, dans les salles de classe et les laboratoires. «C’est difficile, mais c’est le prix à payer», dit-il.

Des réussites
Parmi les réussites de l’association cette année, M. Lakoandé note le succès du Lab-oratoire public, qui a eu lieu au mois d’octobre dernier. En plus d’un budget équilibré, pour la première fois, des étudiants provenant d’autres pays étaient présents. De plus, une entente conclue avec le Conseil des relations internationales de Montréal permettra aux étudiants de deuxième et troisième cycle d’y postuler pour des stages crédités.

En ce qui concerne la restructuration de l’AELIES, son président note que la formation de comités pour l’attribution de subventions et pour l’organisation de la Chaire publique aidera ces deux services de l’organisation à être plus performants.

Politiquement, l’AELIES compte mener son prochain combat sur la question de la gouvernance. «Nous avons pris des positions et nous attendons de pied ferme le dépôt du projet de loi», expose son président.

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