Sprint final de dépenses

Les colloques, projets de cours, conférences, universités populaires et autres «activités qui visent à instruire» seront dorénavant financées par le FIÉ, explique Olivier Duval, coordonnateur aux affaires facultaires de l’Association des étudiants en sciences sociales (AÉSS). Les projets pourront être déposés soit par des individus, soit par des groupes, mais toujours dans «l’optique de toucher le plus d’étudiants possible».

«C’est une nouvelle interprétation de notre convention, explique le doyen de la Faculté des sciences sociales, François Blais. La nouvelle administration [universitaire] n’avait pas de problème à ce qu’on élargisse le champ du FIÉ. Avant d’être doyen, je trouvais aussi que ça n’avait pas de sens de limiter l’utilisation du Fonds à l’achat de matériel. Le mot ‘‘équipement‘‘ n’apparaît pas dans la convention qui le régit.»

La logique du «premier arrivé, premier servi» sera appliquée jusqu’à épuisement du Fonds. Les projets doivent toutefois être approuvés par le conseil d’administration du FIÉ. Quelques initiatives ont déjà reçu l’aval du CA, comme l’organisation d’un colloque étudiant en service social, qui se tiendra en février.

L’argent qui n’aura pas été dépensé en mai 2009 sera versé à la bibliothèque de l’Université pour l’achat de livres, comme le stipule la charte qui régit ce genre de fonds dans la plupart des facultés lavalloises. L’AÉSS a réussi à obtenir un accord pour que les achats servent à bonifier la collection d’ouvrages en sciences sociales. Pour Olivier Duval, l’objectif reste d’utiliser le FIÉ d’ici le printemps, «mais on ne le videra pas comme ça, avec n’importe quel projet».

Le FIÉ de sciences sociales a été fermé en juin dernier à la suite des pressions des associations étudiantes, co-gérantes du Fonds avec la faculté, qui estiment que «ce n’est pas aux étudiants de financier les équipements, mais bien à l’Université». Le Fonds de sciences sociales ayant stagné longtemps en raison de ces divergences de vues, les étudiants de cette faculté ont moins de matériel à leur disposition (ordinateurs, enregistreuses, etc.) que certains de leurs pairs: «Il y aurait un manque de matériel en sciences sociales, avoue Olivier Duval. Mais il y aura toujours des insatisfaits…», a-t-il justifié.

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