Il est temps que le dossier des frais de scolarité se règle. Lundi, quatre étudiants portant le carré rouge et trimbalant des pancartes contre la hausse des droits de scolarité se sont vus refuser l’entrée dans un restaurant-bar de Québec.

À fleur de peau

-Exclusivité Internet-

Il est temps que le dossier des frais de scolarité se règle. Lundi, quatre étudiants portant le carré rouge et trimbalant des pancartes contre la hausse des droits de scolarité se sont vus refuser l’entrée dans un restaurant-bar de Québec. Mais ce n’était qu’un vulgaire malentendu.

David Rémillard

Les étudiants ont d’abord cru à une mauvaise blague, demandant au gérant de l’établissement de les laisser entrer de nouveau. Ce dernier a refusé. « Pas de pancartes », point. Les étudiants, convaincus que leur position sur les frais de scolarité était la source du problème, ont insisté, jusqu’à ce que le gérant leur réponde qu’il « n’y a pas de place » pour eux dans le restaurant, avant de refermer la porte.

Il revint quelques secondes plus tard pour leur offrir de laisser les pancartes dans son bureau, au sous-sol de l’établissement. Mais c’était peine perdue, l’un des étudiants, choqué, a demandé s’il « devait enlever son carré rouge avec ça ? ». Ils ont finalement rebroussé chemin.

Contacté mardi, le gérant du bar a confirmé qu’il avait bel et bien refusé les quatre étudiants, mais ce n’était aucunement pour leur position sur les frais de scolarité. « Au contraire, je les supporte sur certains points. La semaine dernière quand il faisait beau, il y en avait plein [des étudiants contre la hausse] sur la terrasse ».

Son refus de laisser entrer des pancartes était simplement par respect pour un règlement de l’établissement. Qu’importe le message sur la pancarte, il ne les aurait pas laissé entrer. « Je vends de l’alcool », a-t-il simplement expliqué, précisant que ces objets peuvent devenir une arme et qu’on ne peut pas toujours contrôler les jeunes fêtards. Il ajoute qu’il n’a aucun intérêt à refuser des étudiants, puisqu’ils constituent « l’essentiel de sa clientèle », le bar étant situé à proximité des cégeps Ste-Foy et François-Xavier-Garneau, et de l’Université Laval.

Et quand on lui a demandé s’il n’y avait effectivement plus de place dans le restaurant, le gérant nous répond que c’était le cas. « Le lundi, c’est ma plus grosse soirée », a-t-il confié. « Ils auraient attendu 15 minutes, on a un bon roulement ».

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