Appui massif aux étudiants

L’événement qui s’est tenu samedi de 12h à 17h était organisé par la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ) et la CADEUL. Le but  était de signifier au gouvernement libéral que la majorité des étudiants rejettent la hausse des frais de scolarité de 1 625 dollars sur cinq ans. Près d’une centaine  personnes se sont déplacés au Carré d’Youville pour l’occasion.

Marie Malavoy, député péquiste de Taillon et porte-parole de l’opposition en matière d’éducation supérieure, était très attendue auMoulin à paroles… Pour l’éducation, samedi dernier. Selon elle, le gouvernement libéral fait fausse route en demandant aux étudiants de combler le déficit en éducation. Elle voit d’autres options possibles, dont le gel des frais de scolarité.

La député annonce que l’objectif d’un gouvernement péquiste serait d’en arriver à une loi cadre en éducation. Cette législation parlerait « des frais de scolarité, des frais afférents, de la part des étudiants et de l’ensemble des questions qui touchent au financement, mais de façon franche et honnête », a-t-elle expliqué. « Nous nous engageons à un réinvestissement. On s’engage aussi à geler les frais de scolarité jusqu’à la tenue d’un sommet [sur l’éducation] », a-t-elle promis.

Louis Roy, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se positionne quant à lui pour la gratuité scolaire.  Il veut surtout que la menace psychologique de l’endettement disparaisse. Il estime que les étudiants ne devraient pas avoir à se soucier de leur avenir financier avant de prendre la décision de poursuivre leurs études. « Il faut enlever cette composante dans l’esprit de nos jeunes et qu’ils puissent se dire : ‘’ J’y vais et ce n’est pas le fait que ça va me coûter tant qui va m’empêcher de le faire’’ », a-t-il ajouté.

Argent disponible

Par ailleurs, Mme Malavoy estime que le financement existe déjà, évoquant notamment le dossier de la construction. Selon elle, si le ménage était fait dans cette controverse, le gouvernement provincial pourrait aller y chercher des fonds. « On est tous convaincu qu’il y a un gaspillage honteux. On continue de supporter qu’il y ait de la fraude dans le domaine de la construction et que ça nous coûte trop par rapport à chaque contrat. Avant d’aller chercher de l’argent dans vos poches (les étudiants), on peut récupérer de l’argent comme ça », a exposé Mme Malaroy.

Louis Roy croit lui aussi que le financement des études post-secondaire ne doit pas venir des étudiants. « Il faut que chacun contribue. Les entreprises, les compagnies, les commerces, ce sont eux aussi qui profite de l’instruction du monde. Qu’on taxe, qu’on impose ces compagnies de façon correcte et permanente ! » a analysé le syndicaliste.

Crédit photo : Laurie Edwige Cardinal

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