Assemblée publique organisée par l’AÉLIÉS

Marie-Pier Isabelle du Parti Libéral du Québec Christine Normandin du Parti Québécois, Pierre-Yves Champagne de Québec Solidaire et Denis Claveau de l’Action Démocratique du Québec seront présents à l’occasion de ce débat public. Ils devront se positionner sur des questions telles que la hausse des frais de scolarité, la gouvernance et le financement des universités.

La jeunesse, pas seulement les étudiants

Bien qu’il y ait plusieurs sujets concernant directement les étudiants par les temps qui courent, que ce soit les frais de scolarité, les frais institutionnels ou les programmes de prêts et bourses, certains des représentants estiment que la mobilisation étudiante est un point d’interrogation.

À savoir si les associations étudiantes comme l’AELIES ou la CADEUL sont toujours de bons outils de représentation et de mobilisation, Christine Normandin, présidente du Comité National des jeunes du Parti Québécois, s’est montrée critique.  «Il n’a jamais eu une grosse mobilisation étudiante, sauf au cours de la révolution tranquille.  En 2005, la mobilisation a été graduelle», a-t-elle expliqué.

«On ne représente pas les mêmes étudiants» a renchérit Marie-Pier Isabelle, présidente de la Commission jeunesse du Parti libéral du Québec, faisant référence à la majorité d’étudiants qui se ne présentent pas nécessairement aux assemblées étudiantes, mais qui ont tout de même des préoccupations.

Les deux représentantes ont toutefois réitéré qu’il y avait une collaboration entre leurs organisations politiques et les mouvements étudiants.  «Même si nous ne sommes pas en accord sur tout, il y a une complémentarité.  Par exemplenous avons collaboré sur un sujet comme la mise en place d’un crédit d’impôt pour les étudiants en région» a affirmé Isabelle.

Même son de cloche du côté de Normandin qui affirme que les prises de position en faveur du gel des droits de scolarité par une majorité d’associations étudiantes prouve que la position de son parti rejoint les jeunes.

Des positions réfléchies depuis longtemps       

Alors qu’elles devront, au cours du débat organisée par l’AELIES, défendre les positions de leur formation politique sur des sujets comme les droits de scolarité ou l’aide financière aux études, les deux présidentes ont soutenu avoir longuement réfléchit, au sein même des instances de leur parti, à ces questions. 

Dans les deux cas, elles ont affirmé que la position de leur parti sur la question des droits de scolarité était claire.  «On va revenir sur cette hausse pour l’annuler» a confirmé la jeune péquiste en parlant de la hausse des frais de scolarité décrétée par le gouvernement Charest au printemps.

Du côté libéral, l’appui à la hausse décrétée par le gouvernement est issu d’une longue réflexion amorcée bien avant la hausse du printemps 2011.  «On travaille là-dessus depuis août 2008» a dit la présidente libérale. La jeune libérale s’est d’ailleurs félicitée de voir qu’il n’y a pas d’unanimité des associations étudiantes sur la question des droits de scolarité.  «Cette semaine, l’association des relations industrielles [de l’Université Laval] a voté en faveur d’une hausse des frais de scolarité».

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