Le professeur de l'UL Michel Fortin fera l'ascension du mont Aconcagua en janvier

Au sommet des Amériques pour son fils

Le but ultime de ce chirurgien maxillo-facial est d’escalader les Sept Sommets, c’est-à-dire les sept plus hauts pics de chacun des sept continents. Il compte déjà à son actif le Kilimandjaro, en Tanzanie, haut de 5895 mètres. L’Aconcagua, quant à lui,  s’élève à une hauteur de 6962 mètres. «Pour l’instant, je sais que je tolère bien l’altitude jusqu’à une hauteur de 5895 mètres, mais ce sera en allant plus haut que je saurai si je serai en mesure de m’adapter», note Michel Fortin.

En altitude, lorsqu’on atteint une altitude de plus de 2500 mètres, il est nécessaire d’observer une période d’acclimatation pour prévenir le mal des montagnes, qui peut causer de nombreux malaises tels des nausées, des vomissements et, éventuellement, la mort. C’est pourquoi il faut gravir les montagnes par pallier, c’est-à-dire monter jusqu’à une certaine altitude, puis redescendre pour laisser le temps au corps de s’adapter. L’oxygène étant plus difficile à trouver, les alpinistes doivent également avancer à un rythme extrêmement lent, soit environ un pas toutes les deux secondes.

Un minimum de huit jours sera nécessaire à la montée, mais l’aventure pourrait demander plus de temps, dépendamment des conditions météorologiques. En effet, bien que ce soit l’été durant le mois de janvier dans l’hémisphère sud, les conditions au sommet de l’Aconcagua peuvent être extrêmement difficiles avec de fortes tempêtes de vent et des températures descendant jusqu’à moins 40 °C.

Levée de fonds

Michel Fortin a décidé de conjuguer sa passion pour l’alpinisme et son dévouement pour une cause qui lui tient à cœur, soit les troubles envahissants du développement (TED) chez les enfants. Son fils de trois ans est atteint d’un TED non spécifié diagnostiqué l’année dernière. Il profitera donc de son expédition au mont Aconcagua pour amasser des dons. Ces donations seront entièrement versées à la Fondation de l’autisme de Québec. Cet organisme vient en aide aux familles en offrant de nombreux services, tels des camps spécialisés et des camps de jour pour les enfants atteints d’un TED.

Ce père de quatre enfants ne s’est pas fixé d’objectif pour la levée de fonds, mais il espère que son aventure fera parler de la cause qu’il défend, étant donné que les TED sont encore peu connus dans la population. «Moi non plus, je ne connaissais pas la Fondation de l’autisme de Québec avant de recevoir le diagnostic pour mon fils», explique-t-il. Comme dans toute épreuve, il y a eu un deuil à faire et puis est venue la phase d’acceptation, où il a décidé de prendre les moyens pour pallier la difficulté.
 

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