L’année 2012 se pointe le nez et voilà que 2011 se retrouve aux archives. Voici un petit coup d’œil subjectif des évènements qui ont retenus l’attention en 2011

Ce qui a retenu l’attention en 2011…


 Archives Impact Campus Paul-Émile Auger

Hausse des frais de scolarité : 2011 fut l’année de prise de conscience pour la majorité des étudiants contre la hausse des frais de scolarité de 1625$ par année prévue pour septembre 2012. Activités de sensibilisation, campagnes d’informations et manifestations ont été au cœur de la lutte étudiante, qui a réussi à mobiliser des étudiants de partout au Québec et ce à trois reprises. Une première manifestation a servi de prélude, à Montréal, alors que 5000 des 63 000 étudiants en grève ont pris d’assaut les rues de Montréal. L’exercice de mobilisation le plus convaincant fut sans aucun doute le 10 novembre dernier, alors qu’entre 20 000 et 30 000 étudiants ont manifesté devant les bureaux de Jean Charest dans la métropole.  Il ne fait aucun doute que la session d’hiver 2012 sera mouvementée, les grandes associations étudiantes n’ayant plus beaucoup de temps pour forcer la main du gouvernement qui semble inébranlable jusqu’à maintenant. Des votes de grève sont prévus dans certaines associations étudiantes advenant un refus de négocier par le gouvernement. À l’Université Laval, selon un sondage maison réalisé par Impact Campus à la première semaine d’octobre, 60,2% des étudiants étaient contre la hausse annoncée des droits de scolarité.


Courtoisie, Flickr, Jean Gagnon, creative commons

Les indignés : Qu’ils soient new yorkais, montréalais, québécois ou rimouskois, les indignés ont pris d’assaut les places publiques à travers l’Amérique du Nord. Dans la Capitale-Nationale, le campement, qui s’est attiré bon nombre de critiques dans les fameuses « trash radios », a tenu près de deux mois avant que la Ville de Québec ne décide de démanteler les installations, jugées non sécuritaires. À Montréal, le maire Gérald Tremblay a fait la manchette jusqu’en Europe, louangé pour sa gestion du camp au Square Victoria, dont le démantèlement s’est fait dans le calme et le respect à la fin novembre.  


Archives Impact Campus, Raphaël Bergeron

La plus belle défaite de son histoire : Bien que douloureuse pour les joueurs et les partisans, la défaite en finale de la Coupe Vanier le 25 novembre 2011 à Vancouver qu’a subi le Rouge et Or football restera gravée dans nos mémoires. Tirant de l’arrière 23-0 après une demie face aux surprenants Marauders de l’Université McMaster en Ontario, la troupe de Glen Constantin, alimentée par l’énergie du désespoir, s’est relevée de brillante façon comblant le déficit de 23 points, menant même par un point à un certain moment. Il aura fallu deux prolongations pour déterminer un vainqueur. Bien que le dénouement ne soit pas celui escompté par les Lavallois, nous avons de quoi être très fiers de nos représentants, encore une fois.


Courtoisie, Flrickr, Bouchecl, creative commons

La vague orange sur le campus : Aux élections fédérales du 2 mai 2011, la circonscription Louis-Hébert, dans laquelle l’Université Laval se trouve, est remportée par un représentant du Nouveau Parti Démocratique, Denis Blanchette. Après trois tentatives, M. Blanchette est finalement élu, au détriment du député bloquiste sortant Pascal-Pierre Paillé. Il va s’en dire que la surprise était complète. Sur le campus, selon des sondages réalisés par le journal l’Exemplaire en début et milieu de campagne, les étudiants prévoyaient voter à 34% pour le Bloc Québécois, 11 points devant le NPD, à 23%. Deux semaines après le premier sondage, l’avance du Bloc avait considérablement fondue, passant d’un appui de 37%, seulement 6 points devant le NPD, à 31%. Les deux dernières semaines auront été fatales au Bloc, Jack Layton ayant connu une fin de campagne et un débat des chefs à la hauteur de ses convictions politiques. Il tirera sa révérence au mois d’août, le Canada perdant un homme et une personnalité qui manque cruellement à la scène politique depuis cette tragique disparition.

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