L’observatoire des médias sociaux a été annoncé lors d’un événement au Pavillon Alphonse Desjardins

Création de l’Observatoire des médias sociaux

La Faculté des Lettres de l’Université Laval a annoncé la création d’un centre d’expertise voué à l’étude des médias sociaux dans le cadre des pratiques en relations publiques. Une première dans le monde académique.
Roni Deli
L’avènement en janvier 2011 de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques suscite un enthousiasme débordant auprès de sa directrice, Francine Charest, docteure en communication et professeure-adjointe au Département d’information et de communication (DIC) qui pilotera le laboratoire.
Ce sentiment est également ressenti par Nadia Seraiocco, pionnière québécoise des médias sociaux et co-auteure du livre Les médias sociaux 101, qui agira à titre de consultante externe au projet. «Ce projet est extrêmement excitant pour l’Université Laval et la Ville de Québec», d’affirmer celle dont les conseils sont prisés par des entreprises d’envergure. Des Éditions de la courte échelle au Musée des beaux-arts du Canada, elle guide la stratégie de relations médias.
En offrant des services de veille médiatique, de recherche et d’analyse aux entreprises et aux organisations québécoises privées et publiques, le laboratoire permettra l’observation des meilleures pratiques professionnelles sur les médias sociaux, un service conseil en plus d’être un lieu de formation avancée pour les étudiants du secteur de la communication publique.
Comme en font foi l’élection du président Barack Obama, la pétition requérant la démission de Jean Charest  ou la campagne publicitaire de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, les médias sociaux représentent un médium de communication qui n’en est qu’à ses premiers balbutiements, mais dont les répercussions publiques, politiques et économiques sont indéniables.
Ce moyen d’expression de l’ère Web 2.0 a changé la donne des stratèges médias et des communicateurs, tout en s’accaparant une importante part de marché des revenus publicitaires au détriment des médias traditionnels, puisqu’ils permettent un meilleur ciblage des clientèles visées par des campagnes de marketing, d’où l’intérêt corporatif de cette tendance sociale.
Qui plus est, le potentiel de rétroaction du client est accru, ce qui génère un attrait important pour l’image de certaines entreprises, puisque la viralité exponentielle des messages entretenus au sein de médias sociaux module la perception de la population. Il devient donc indispensable de tenir compte des outils de socialisation afin de tâter le poul d’une clientèle cible ou de valoriser  l’image de l’entreprise.
Ces faits semblent avoir été pris en compte dans l’élaboration de l’Observatoire, puisque l’ensemble de ces services seront concrétisés par une collaboration entre l’Université Laval et ses partenaires. Ceux-ci, en consentant au partage de leur stratégie de relation publique appliquée aux médias sociaux, pourront bénéficier des services de consultation du centre d’expertise et permettront de constituer des cas pratiques qui pourront bonifier la formation académique des étudiants.
Loin d’être marginal, cet intérêt pour les médias sociaux est déjà partagé par le corps étudiant, puisque des étudiantes à la maîtrise en communication publique ont déjà rejoint l’équipe de l’Observatoire. Il s’agit notamment de Mathilde Borde, Sarah Landry et Geneviève Daigle-Langevin.

Bien que les retombées soient palpables pour les étudiants en communication publique des trois cycles universitaires, elles sont tout aussi concrètes pour les enseignants. «Nous avons des politicologues qui font des recherches sur l'influence de ces médias et ils ont déjà manifesté le désir de se joindre à nous. L'ensemble du corps professoral va pouvoir participer à nos travaux», affirme Mme Charest.

L’Observatoire consolidera sa présence virtuelle par l’existence d’un site Internet et d’une activité proactive dans les réseaux sociaux Facebook et Twitter de façon à permettre une observation et une interaction active des phénomènes du Web 2.0.
Qui plus est, les instigateurs ont commencé en webdiffusant la conférence de presse en ligne, en simultané sur la chaîne UStream, tout en répondant aux questions des journalistes, étudiants et citoyens en direct sur Facebook et sur Twitter.
 

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