"D'aucune façcon les compagnies ont un mot à dire sur les résultats"

Selon l’Université Laval, il y a conflit d’intérêt lorsque « les intérêts personnels d'un membre de la communauté facultaire, plus particulièrement un membre du personnel enseignant, un chercheur, un membre du personnel administratif ou un étudiant participant à des activités, entrent en conflit avec ses obligations envers l'Université ou sont objectivement de nature à compromettre l'indépendance et l'impartialité nécessaire à l'exercice de ses fonctions » (Politique relative à l'intégrité scientifique, p. 11).

À l’aide du programme de création de statistiques du site de la Vice-rectorat à la recherche et à la création, il est possible de trouver d’où proviennent les fonds disponibles pour les chercheurs. Les Chaires et les fondations sont les majeures sources de financement pour les toutes les facultés. Du côté de l’administration, de la santé et des sciences et génies, les subventions venant du privé sont assez imposantes.
Dans la faculté de médecine, plus de 33 millions de dollars proviennent de compagnies privées. Qu’en est-il lorsque la compagnie pharmaceutique Pfizer finance des chercheurs en maladies cardio-vasculaire? «Les compagnies qui financent des Chaires de recherches n’ont d’aucune façon un mot à dire sur la façon dont les subventions seront utilisées. Oui, elles peuvent diriger le sujet de recherche, mais elles ne peuvent absolument pas faire de pression pour modifier les résultats», affirme l’adjoint au doyen de la faculté de médecine, Dr. René Lamontagne, qui s’occupe du développement et de la philanthropie.

En 2007-2008, un particulier a offert 6 356$ pour un seul projet de recherche en médecine. «Certaines personnes donnent avec leur coeur pour des causes qui les ont touchées personnellement. Il y a quelques années, un particulier nous a offert un bon montant pour des recherches sur la maladie d’Alzeimer», relate Dr. Lamontagne.

Du côté du public, le gouvernement du Québec a octroyé 41 millions de dollars à la recherche à l’Université Laval en 2008-2009. Dans le budget de fonctionnement de l’année scolaire 2008-2009 de l’Université, 3,5 millions de dollars étaient alloués pour le développement de la recherche. Plus de 16 millions de dollars sont injectés  de l’extérieur du Canada, notamment des États-Unis.

Chercher les sous
Quelque 1452 chercheurs se partagent le 226 millions de dollars, sans que ce ne soit à part égal. «Normal, dit le doyen de la faculté de théologie et de sciences religieuses. En sciences humaines, nous n’avons que rarement besoin d’un laboratoire valant plusieurs millions de dollars.» Donc, la faculté des lettres a reçu 4 millions de dollars pour 92 chercheurs (43 500$/chercheurs), alors que la faculté de pharmacie a récolté 3 millions  de dollars pour 29 chercheurs, soit 103 450$/chercheurs.  

«Certains professionnels de la recherche doivent faire des avants-projets pour trouver les bailleurs de fonds nécessaire. Les fonds ou dons servent donc à réaliser un aperçu du long travail et cela permet d’aller chercher plus de subvention», explique Dr. Lamontagne.

Marc Pelchat reste optimiste pour les sciences humaines. «Même si nos facultés ne sont pas riches, nous réussissons présentement à compléter les recherches que nous voulons. On peut avouer qu’on utilise les moyens du bord, mais on réussit.»
Il est aussi possible d’avoir une avance d’argent pour financer auprès du ministère de l’éducation, du sports et des loisirs du Québec.

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