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Des rencontres imminentes pour le LPU

Selon les dires de Christophe Navel, vice-président à l’externe à l’AÉLIÉS, une rencontre est prévue avec le RTC d’ici quelques jours. Un rendez-vous avec François Picard, conseiller municipal responsable du plan de mobilité durable de la Ville de Québec, aurait également été fixé par l’association.

L’objectif de ces rencontres sera notamment d’exposer une proposition étudiante revisitée pour le LPU, qui porterait apparemment la marque de ce qui se fait déjà ailleurs au pays en cette matière. « On a fait un état des lieux de ce qui se passe au Canada et on s’est rendu compte que notre proposition pouvait être améliorée », indique M. Navel.

Selon Étienne Chabot, attaché à l’exécutif à l’AÉLIÉS, il existe environ une douzaine de collectivités au Canada anglais qui possèdent un LPU. Par ailleurs, la population étudiante du Cégep de Saint-Hyacinthe a tout récemment voté en faveur d’un LPU qui entrera en vigueur dès l’automne et pour lequel les étudiants devront débourser 50$ par session.

M. Navel affirme que cette étude de cas a notamment permis de revoir la cotisation que devront verser les étudiants, sans toutefois être en mesure d’en dire davantage. « On touche au prix dans notre nouvelle proposition, mais il faut le mettre en perspective », indique-t-il, rappelant qu’il en coûte actuellement près de 50$ par mois, soit environ 200$ par session, pour qu’un étudiant de l’UL se procure sa passe d’autobus mensuelle.

La CADEUL devrait quant à elle rencontrer l’administration universitaire prochainement. Justine Lecomte-Rousseau, vice-présidente aux communications à la CADEUL, espère que cette rencontre permettra, entre autres, de mettre sur pied un rendez-vous tripartite entre la CADEUL, l’administration universitaire et la Ville de Québec, un rendez-vous auquel ces deux dernières refusent toujours de prendre part.

Le projet de LPU, dont le coût total s’élève à 11,2 millions de dollars, ne pourra être mis en place sans que cette fameuse rencontre tripartite ne prenne place, selon Mme Lecomte-Rousseau. Cependant, la CADEUL continue de mener des actions concrètes sur plusieurs fronts dans l’optique de continuer à accroître le niveau de pression sur la Ville de Québec.

L’automne dernier, la CADEUL a notamment rédigé un mémoire visant à arrimer le projet de LPU avec le plan de mobilité durable de la Ville de Québec, puis elle a lancé une vaste campagne publicitaire sous le thème «Monsieur le maire, rappelez-nous», dont l’objectif était d’inciter le maire de Québec à répondre à la myriade de demandes de rencontre faite par la CADEUL.

Malgré le fait que la rencontre tripartite n’ait toujours pas eu lieu et qu’elle ne se profile pas à l’horizon, la CADEUL croit toujours au LPU. « Il y a des signes qui nous laissent présager que le projet avance à bons pas, tel que le choix de mettre le LPU comme étant une cible à atteindre dans le plan de développement durable de l’Université Laval », estime Mme Lecomte-Rousseau.

Même son de cloche du côté de l’AÉLIÉS : « Si on travaille sur le dossier, c’est forcément qu’on y croit », indique M. Navel. Ce dernier souligne par ailleurs que l’AÉLIÉS cherchera sous peu à mettre à contribution l’opinion de ses membres au sujet du LPU par le biais d’une stratégie de sondage qui en est encore au stade de réflexion.

Crédit photo : Claudy Rivard

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