Suivi de la Rencontre des partenaires de l'éducation

Désillusion des représentants étudiants

En effet, ces derniers étaient venus pour débattre de l’augmentation des droits de scolarité, mais M. Bachand, Ministre des finances, a précisé que l’ordre du jour était la façon d’augmenter les frais et non pas de les discuter.

Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ, a avancé le seul consensus admis par tous les partenaires, soit celui d’améliorer le support aux étudiants pour une meilleure accessibilité aux études. Soutenu par Mme Denise Boucher, vice-présidente à la CSN, celui-ci a proposé de mettre en place des États généraux pour que chaque partenaire puisse s’exprimer sur des solutions concrètes, avec un échange d’égal à égal. Elle a même suggéré la création d’un Conseil des Universités en vue d’améliorer régulièrement le sort des universités.

En attente de réponses
Face à l’absence de réponses concrètes souhaitées par la FEUQ, M. Savoie ainsi que Mme Claudette Carbonneau, dirigeante de la CSN, ont quitté la salle à tour de rôle, laissant une assemblée déçue par le manque de discours et d’échanges. Seule Mme Mary Malavoie, représentante du Parti Québécois, est restée pour soutenir les associations : « On se sent dans un carcan. On nous donne les réponses en même temps que les questions. Quand on (les étudiants) se sent concerné, qu’on a la parole, on doit être considéré, ça n’a pas été le cas, car tout a déjà été décidé ». Elle a par ailleurs réclamé un investissement massif du gouvernement dans l’éducation.

La rencontre des partenaires de l’éducation s’est organisée selon trois thèmes : le financement de la formation universitaire, l’accessibilité aux études et enfin la notion de performance des universités québécoises.

Solutions proposées
Si tous les points avancés n’ont pas fait consensus concernant le financement, la modulation et la philanthropie ont été mises de l’avant par tous les membres de la Conférence des recteurs et des principaux du Québec (CREPUQ), et des partenaires du milieu des entreprises.  M. Denis Brière, recteur de l’Université Laval et président du conseil de la CREPUQ, a maintenu la nécessité d’augmenter les frais de 500 $ par an sur trois ans, soit 10 $ par semaine, comme un investissement personnel de l’étudiant. M. Éric Paquette, représentant du regroupement des jeunes chambres de commerce, d’ajouter : « Si l’éducation est un investissement, les étudiants doivent accepter de s’endetter. »

Les autres recteurs et les différents représentants des entreprises ont exprimé leur désir de voir apparaître des règles de modulation des droits de scolarité en fonction des disciplines ou des universités, ainsi qu’une meilleure visibilité pour attirer les entreprises. Le PQ et les associations étudiantes ont dénoncé ces propositions comme contraires au principe d’accessibilité.

Concernant les prêts et bourses, des propositions d’ajustement ont vu le jour comme la prise en compte des familles monoparentales, le retour aux études ou le remboursement progressif en fonction du revenu du diplômé sortant.

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