Photo : Danika Valade

Duplessis se retournera dans sa tombe

Maurice Duplessis, personnage déjà controversé à son époque et si peu connu de la nôtre, sera « jugé » le 6 février prochain à 14h30 au Laboratoire de cyberjustice de l’Université de Montréal. Le tribunal sera composé des meilleurs orateurs de La Société universitaire canadienne de débat intercollégial (SUCDI) dont l’Université Laval fait partie.

Ce procès fictif en est à sa deuxième édition, la première ayant eu lieu en août 2015 qui jugea un premier personnage historique marquant : Louis Riel.

L’instigateur de ce projet est l’ancien président du Club de débat de l’Université Laval, René Le Bertre. Il a trouvé son inspiration en assistant au procès fictif de Napoléon Bonaparte en France et a voulu amener cette expérience au Québec . À quelle fin « juger » un personnage décédé ? Selon le coordonnateur de l’événement, c’est là tout l’intérêt de voir comment ces personnages sont perçus en notre époque et d’en apprendre davantage sur notre histoire. C’est à travers ces femmes et ces hommes qui ont façonné notre pays qu’il est possible d’en tirer des leçons, défend-il.

Les différents participants auront la chance de faire partie d’un tribunal unique. Ils ont été choisis en grande partie grâce à leur talent d’orateur, mais également par leur personnalité qui est aussi diversifiée que leur champ d’étude. Malgré leurs domaines variés, ce qui les rassemble est leur amour pour l’argumentation et la contre-argumentation.

Chacun aura un rôle qui a été défini selon leurs personnalités bien distinctes et constituera le tribunal lors du 6 février prochain. Ainsi, la défense est composée d’orateurs enflammés, tandis que ceux de la Couronne sont plus méticuleux et implacables. Les deux témoins sont aussi de nature contradictoire ; l’un étant plus réfléchi, alors que l’autre est plus franc. Selon René Le Bertre, c’est ce choc entre les personnalités et les opinions qui fera de l’événement un vrai spectacle captivant.

Quelques membres de l’équipe du Club de débat de l’Université Laval prendront part au procès de l’austère ancien premier ministre. René Le Bertre sera le juge, Joseph Mann incarnera l’accusé, alors que l’actuel président du Club, Pier-Luc Clermont, et plusieurs autres feront partie du jury. Pour déterminer cette dernière, le panel de jurés se basera sur la vérité historique, la qualité des argumentaires et ne laissera pas de côté le talent oratoire des différents plaideurs, explique René.

René Le Bertre souligne qu’il est très fier de l’équipe formée pour cette deuxième édition. Il mentionne au passage la qualité des participants encore une fois cette année.

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