Regard sur le budget Bachand 2011-2012

Dur, dur d’économiser

Les ministres des Finances et de l’Éducation restent sourds aux cris de protestation fusant de toute part. 325$ de plus par année pour cinq ans, c’est de cette manière que le gouvernement compte regarnir les comptes en banques universitaires québécois.

Réactions étudiantes

L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) est outrée par la hausse des droits de scolarité prévue pour 2012. C’est selon elle une déclaration de guerre lancée à la population étudiante du Québec. «Il s'agit d'une attaque historique au droit à l'éducation. Que cette hausse soit répartie sur cinq ans ne change absolument rien à son effet dévastateur sur l'accessibilité aux études», affirme Gabriel Nadeau-Dubois, porte parole de l’ASSÉ.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont réagi de pair en annonçant une réplique étudiante à cette attaque du gouvernement à l’accessibilité aux études.

«Ce que Jean Lessage a bâti en ce qui a trait à l'accessibilité aux études, Jean Charest le détruit. Cette hausse ne passera pas!», promet Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.

«C'est une attaque envers l'avenir du Québec et les défis qu'il devra relever», décrie Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ.

Les deux fédérations étudiantes dénoncent que le gouvernement tente d’aveugler les étudiants québécois avec l’ajustement de l’Aide financière aux études (AFE). Il s’agirait selon eux de poudre aux yeux. Le ministre Bachand a promis que 30% de l’argent récolté par la hausse des droits de scolarité seraient versés aux étudiants grâce à l’AFE.

La Confédération des associations d’étudiantes et d’étudiants de l’Université Laval (CADEUL) est plus modérée dans ses propos. Justine Lecomte-Rousseau explique sur le blogue de la CADEUL que la Confédération a déjà montré son opposition à la hausse lors des manifestations du 6 décembre dernier.

Elle cite également dans son billet la présidente de la CADEUL qui dit avoir proposé des solutions alternatives à la hausse des droits de scolarité. Entre autres, on se souvient de la proposition de taxe imposée aux entreprises. Calquée sur la loi du 1%, cette taxe aurait permis de combler en très grande partie le sous financement des universités du Québec.

On se rappelle aussi que la proposition était appuyée par le recteur de l’UL, Denis Brière, et que ce dernier s’était buté à un mur à la fin de la session d’automne. En effet, l’opposition à la proposition était telle qu’elle a fini par être repoussée du revers de la main.

C’est pourquoi la Confédération se dit sur son blogue «déçue du manque d’écoute et de considération du gouvernement envers les demandes et les propositions estudiantines».

Crédit photo : Claudy Rivard

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