François Legault propose le remboursement proportionnel

La CAQ propose que les futurs diplômés au revenu élevé assument une plus grande part de leurs droits de scolarité. À ce sujet, Jean-François Del Torchio, l'attaché de presse de la CAQ maintient qu'ils désirent instaurer « un remboursement proportionnel des prêts étudiants selon le revenu obtenu sur le marché du travail ».

Selon la CAQ, le manque de financement dans le système d'éducation ne devrait pas être la responsabilité de l'ensemble des contribuables. « Dans une société du savoir, il faut avoir des universités bien financées et on a deux choix : on augmente les impôts ou les frais de scolarité. Nous on pense qu'on doit augmenter les frais de scolarité » a tranché François Legault dimanche sur le plateau de Tout le monde en parle.

Ainsi, la CAQ croit légitime la décision du gouvernement ce qui a immédiatement soulevé le désaccord chez la Fédération étudiante universitaire du Québec. « En appuyant la hausse de 1625 $ des frais de scolarité de Jean Charest, M. Legault se fait le complice de l'endettement des étudiants et de leurs familles et ne fera que réduire l'accessibilité aux études universitaires » défend Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.

Pourtant, M.Legault précise qu'« il faut bonifier les prêts et bourses pour ne pas nuire à l'accessibilité ». Selon l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) c'est l'accès au programme de prêts et bourses lui-même qui serait problématique. « Il est admis que 50 % des étudiants et étudiantes n’ont pas totalement accès à cette aide » selon l'ASSÉ, car l'Aide financière aux études « ne considère pas l’autonomie financière de l’étudiant ou de l’étudiante dès son départ du domicile familial ».

Pour sa part, le Parti Québécois voudrait abolir la hausse des frais de scolarité s'il prend le pouvoir. « En septembre 2012, il y aura eu cinq années de hausse de 100 $ par année. Nous, ce qu'on dit, c'est qu'avant d'aller plus loin, on doit s'arrêter là. Le gel est simplement un temps d'arrêt et, après un débat, des décisions seront prises » explique Marie Malavoy, la porte-parole du PQ en matière d'enseignement supérieur, Marie Malavoy.

Du côté de l'Option nationale de Jean-Martin et à Québec solidaire, les programmes proposent plutôt la gratuité scolaire comme alternative au débat actuel.

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