Grève du secteur public : Une collaboration étudiante remarquée

En appui aux mouvements des grèves du secteur public, des étudiants-bénévoles de l’Association des étudiants en sciences sociales (AÉSS) de l’Université Laval ont dirigé, les 12 et 13 novembre, un service de garde d’enfants gratuit et accessible aux employés du public.

Née du désir de montrer l’appui étudiant au Front commun et à de meilleures conditions dans le secteur public, la garderie temporaire mise en place a su dépanner bien des parents dans le besoin.

C’est à l’église Saint-Sacrement, jeudi et vendredi derniers, que les étudiants responsables ont offert de prendre en charge les enfants des adultes concernés. Les heures d’ouverture, « fixées en fonction des besoins des parents, de 7h30 à 18h30 », explique l’AÉSS, ont permis à plusieurs de sortir dans les rues, l’esprit tranquille. L’indignation générale est unanime : « Après des mois de négociations, le gouvernement n’a toujours pas compris qu’appauvrir les travailleuses du secteur public, ça ne passera pas », détaille le Syndicat de la fonction publique du Québec.

C’est dans un effort de solidarité que ces jeunes élèves concernés par la lutte ont ainsi assumé en entier le déroulement du processus de garde : « Les étudiants ont pris en charge toute l’organisation des activités [avec les enfants] au cours des deux journées », précise l’équipe, forte d’une quantité exceptionnelle d’étudiants ayant offert leur aide, le nombre dépassant même les attentes. L’initiative a également bénéficié d’un achalandage surprenant.

Un franc succès, commente l’AÉSS : « Vu les bons commentaires que nous avons reçus, nous aimerions participer à des projets similaires dans le futur ». Les organisateurs du projet ne cachent pas non plus leurs intentions fermes d’« inscrire ce type d’action de solidarité dans les pratiques de soutien aux activités politiques générales de la coopérative ».

Rappelant que « la publicité s’est faite de bouche à oreille, majoritairement via les réseaux sociaux », l’AÉSS est fière d’avoir su « diffuser cette initiative des membres afin de la faire connaître ». Ce ne semble qu’être partie remise pour celle-ci, qui pourrait bientôt avoir à remplir ce rôle de nouveau.

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