Critique sur la polémique de transfert fédéral

Guerre d’incompréhension

L’hésitation du gouvernement à transférer la totalité du montant vers les prêts et bourses démontre à quel point il méprise l’accessibilité aux études», martèle Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ).

Toujours, les guerres ont été causées par des masses de gens incompris et incompréhensifs. Non pas toujours, certaines fois, c’était tout simplement l’appât du gain, du pouvoir et de la richesse. Mais je ne parle pas de ça. L’incompréhension mutuelle fait encore des victimes aujourd’hui.

Je reviens ici encore à la mobilisation étudiante. Impact Campus a fait environ trois de ses six dernières unes sur le sujet. C’est aussi le sujet de l’éditorial de cette semaine. C’est qu’il y a du mouvement. Mais le dossier même ne viendrait-il pas de l’incompréhension même des deux parties opposées?

Du mépris? Le gouvernement MÉPRISE l’accès aux études? Comme disent les artisss dans le vidéo sur les gaz de schiste, «Un instant!» On est vraiment en train de tomber dans ce genre d’argumentation? J’ai refusé de donner le gâteau au complet à mon frère de cinq ans hier. C’est donc que je le méprise. Point barre! C’est sûr qu’il n’y a RIEN d’autre en ligne de compte et que la décision (pas encore prise, soit dit en passant) se base uniquement sur le MÉPRIS du gouvernement à l’endroit de l’accès aux études. À l’endroit des étudiants eux-mêmes tant qu’à y être.

Le gouvernement ne semble pas comprendre qu’il ne peut plaire à chacun. Le principe d’efficacité de la machine gouvernementale n’a pas l’air très aiguisé non plus. Évidemment qu’on perd de l’altitude avec un appareil aussi lourd. Qu’est-ce qui s’est décidé à la fameuse rencontre des partenaires de l’éducation? Pas grand-chose! C’est ça le problème. Prendre une décision est trop long et laborieux.

L’incompréhension est présente à bien des niveaux. Les étudiants ne semblent pas comprendre que le gouvernement n’est pas là pour se faire aduler par le peuple, mais bien pour prendre des décisions qui ont à cœur le «plus grand bien». Ils ne semblent toujours pas comprendre que la hausse des droits de scolarité n’est plus un projet. C’est en train de se produire. On doit trouver des solutions nouvelles pour que la hausse ne reste pas un problème (mais je me répète. Vous irez relire la chronique de la parution du 7 décembre).

Et de toute manière, c’est évident que les gouvernements Charest et Harper et Obama et Medvedev ont tous comme objectif de réduire l’accessibilité à l’éducation dans le but de créer une population servile, docile et facilement manipulable.
CECI est un argumentaire merdique! Tout comme celui des militants de l’ASSÉ qui publient, qui crient et qui manifestent. Cessez donc de fabuler et de paranoïer! Cessez de sortir de la salle dès qu’un point ne fait pas votre affaire. Travaillez donc ensemble pour faire en sorte que l’accès à l’étude soit un projet commun au peuple ET au gouvernement et non une utopie qui sombrera dans l’abysse de discorde alimenté par les deux parties.

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