Je ne sais pas pour vous mais l’année 2012 vient à peine de commencer que déjà j’ai hâte d’en arriver à la fin. J’ai hâte, comme un enfant qui ne veut pas attendre Noël pour déballer ses cadeaux, de savoir tout ce qui se passera dans cette année qui, qu’on le veuille ou non, s’annonce déterminante.
Prenez quelques minutes et faites-vous la liste la plus exhaustive que possible de toutes les interrogations qui sont en suspens et qui ne demandent que des réponses dans la prochaine année. Barack Obama conservera-t-il le pouvoir aux Etats-Unis ?
Sa réforme de la santé et le retrait des troupes en Irak auront peut-être raison de lui. Les républicains trouveront-ils, enfin, un adversaire de taille, charismatique, en qui ils seront capables de se rallier ? Qui sera le prochain président français ? Même ceux qui nous paraissent dignes de confiance, comme M. Chirac, ne semblent pas en mesure d’échapper aux vices du pouvoir. La gauche refera-t-elle surface ?
Le printemps arabe en aura-t-il valu la peine ? Est-ce que la démocratie est-elle réellement le seul moyen de « remettre de l’ordre » dans ces pays ? La jeunesse sera-t-elle rassasiée ?
Comment les indignés reviendront-ils à la charge ? Ils ont promis qu’ils ne lâcheraient pas prise, tout comme la crise financière, qui ne lâche pas les marchés d’une semelle. L’Europe plongera-t-elle ? Et le Canada ?
Et ici, au Québec, théâtre d’inquiétants conflits de travail. Qui va perdre sa job ? On fait quoi avec les fonds de pension ? Et comme disait Claude Legault à Tout le monde en parle, dans l’industrie de la construction, on va tu finir par en pogner un gros poisson ? Et puis de toute façon, la commission Charbonneau va-t-elle commencer cette année ? Et c’est sans compter qu’il n’y a pas que l’industrie de la construction qu’il faut surveiller. On fait quoi des contrats en informatique ? Les entreprises pharmaceutiques ?
Ah et, ça donne quoi une deuxième année sous un gouvernement majoritaire conservateur ?
Bref, le portrait fait peur. Qu’est-ce qu’on fait des changements climatiques ? Les enjeux dépassent de beaucoup le commun des mortels et le sentiment d’impuissance est tout à fait approprié. Où frappera la prochaine catastrophe naturelle ? Le prochain attentat ? Si la Norvège n’est plus à l’abri, qui l’est vraiment ? À l’image d’un simple matelot dans un immense navire qui navigue en eaux troubles, on ne peut que remettre de la braise dans notre fourneau, vider les écoutilles, maintenir tant bien que mal le cap et faire confiance à nos capitaines. Et au fait, qui tient le gouvernail ?
