Un jeune dans la machine

Avec deux élections derrière la cravate, Régis Labeaume tente de se faire réélire pour un autre mandat à l’Hôtel de ville de Québec. Dans son équipe, un visage bien connu des étudiants de l’UL: Laurent Proulx. Le nouveau candidat, conspué par certains, adulé par d’autres, briguera le vote du public dans le district de Cap-Rouge-Laurentien. Portant les couleurs d’Équipe Labeaume, l’ancienne égérie des carrés verts a accepté de répondre aux questions d’Impact Campus.

Au sein d’Équipe Labeaume

De nombreux observateurs ont remarqué le caractère parfois autoritaire de la gestion de son caucus par le maire. Cependant, selon M. Proulx, l’équipe Labeaume est loin d’être une dictature comme plusieurs le prétendent : « Je suis libre de dire ce que je veux, que ce soit en entrevue ou en caucus. »

Ainsi, malgré le fait que le maire Labeaume se garde bien d’afficher une grande volonté de travailler en équipe, la machine électorale semble prendre bien soin des candidats de son équipe. M. Proulx, qui en est à ses premiers pas en politique, apprécie néanmois l’expérience. « Une première campagne électorale, c’est se lancer dans l’inconnu, c’est beaucoup de travail, mais c’est bien plaisant », a affirmé M. Proulx.

Au sujet assez évident de la présence soutenue de Labeaume au sein du Caucus et de sa place dominante sur les pancartes, Proulx croit qu’il faut regarder plus loin que les pancartes : « Monsieur Labeaume est très apprécié des gens de Québec, il ne laisse personne indifférent et c’est un honneur pour moi qu’il fasse confiance à un jeune comme moi. »

Si le jeu électoral se montre ingrat pour M. Proulx aux prochaines élections, ce dernier ne s’inquiète pas outre mesure de son sort et de son intérêt pour la politique : « Je vais toujours continuer à m’intéresser à la politique […] Je n’ai pas d’autres plans, élu ou pas, que de continuer mes études en droit. »

La contribution aux idées du parti

Quant à son statut de « jeune au sein du parti », Laurent affirme que ses études en droit, combinées à son intérêt et à ses recherches sur le sujet des régimes de retraite des municipalités conviennent aux enjeux de la campagne: « J’apporte un vent de jeunesse, un vent d’énergie [..] j’ai fait beaucoup de recherches au niveau municipal et au sujet des conventions collectives. » L’intérêt du fondateur de la Fondation 1625 s’accorde bien avec les intérêts électoraux du maire. Puisque les fonds de retraite des employés municipaux semblent un cheval de bataille sur lequel le maire Labeaume tente fortement d’appuyer sa campagne, ces recherches et études semblent donc tomber à point pour la candidature de M. Proulx.

Pourquoi l’Équipe Labeaume?

Comme semblait le montrer certaines rumeurs de l’hiver passé, Laurent Proulx a bel et bien été courtisé par d’autres formations politiques, que ce soit au provincial ou au fédéral. Bien qu’il n’ait pas confirmé lesquelles et qu’il n’est pas possible de spéculer sur ce point, il laisse savoir que pour lui, le choix de l’Équipe Labeaume semblait évident. « En choisissant l’Équipe Labeaume, je savais que je n’aurais jamais à aller sur une tribune défendre l’indéfendable.» Faisant allusion aux nombreux scandales qui teintent le milieu politique ambiant, surtout au niveau municipal d’où bien peu de nouvelles positives ont émergé depuis 1 an.

Se présentant comme un pourfendeur de la corruption, il affirme « qu’on peut avoir des différences au niveau des idées, ça fait partie du jeu au niveau de la partisanerie, mais qu’une chose est certaine c’est que la corruption, c’est inexcusable ».

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