Des associations étudiantes de l'Université Laval et de l'UQAM ont brisé la glace et ont déclenché la grève générale illimitée lundi. L'organisation du mouvement étudiant prend de plus en plus d'ampleur partout en province.

La grève générale illimitée est déclenchée

 

Le plancher nécessaire au déclenchement de la grève a été atteint jeudi dernier. La Coalition large de l'ASSÉ (CLASSE) a présentement regroupé 19 associations étudiantes sur cinq campus ayant un mandat de grève générale illimitée. D'ici le 2 mars prochain, près de 34 associations étudiantes regroupant 67 500 étudiants se positionneront à leur tour.

Hier, l’Association des chercheuses et chercheurs étudiants en sociologie et le Mouvement des étudiants et étudiantes en service social de l’Université Laval ont brisé la glace sur le campus en déclenchant la grève. Ces quelque 550 étudiants mobilisés contre la hausse des frais de scolarité se joignent aussi à l’Association facultaire étudiante des arts de l'UQAM dans cette initiation. Présentement, 1 340 étudiants de l'Université Laval sont en grève générale illimitée.

Pour la suite, chaque association étudiante votera, en assemblée générale, leur date de déclenchement de la grève. « Chaque association étudiante est souveraine concernant la grève, les étudiants membres peuvent proposer de la déclencher en assemblée générale à tout moment», indique Gabriel Nadeau-Dubois, secrétaire aux communications et porte-parole de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante.

Le déroulement des négociations

Samedi prochain, la CLASSE tiendra son congrès afin d'organiser la grève et nommer un comité de négociation. « Nous choisirons les membres du comité de négociation qui sera en charge de négocier avec le gouvernement libéral », affirme Gabriel Nadeau-Dubois. S'il y a négociation, les revendications de la CLASSE seront en deux points. « D'abord, nous demandons un recul définitif sur toutes hausses des frais de scolarité ainsi que le recul du gouvernement par rapport aux coupures de 30 millions dans le financement des cégeps», informe Gabriel Nadeau-Dubois. « Nous sommes également ouverts à trouver des alternatives au financement », précise-t-il.

À ce jour, aucune discussion  avec la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, n’a été possible. « Le 27 janvier dernier, nous avons convoqué la ministre de l'Éducation à négocier, mais nous n’avons eu aucune réponse à ce jour. C'est le silence radio !», a illustré le porte-parole de l'ASSÉ.

« La décision est prise, mais on verra au printemps », a déclaré la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, à la sortie du congrès libéral de jeudi dernier. Une déclaration qui laisse croire aux mouvements étudiants qu'ils pourraient encore influencer cette décision.

Consulter le magazine