Messieurs, après le rose des demoiselles pour le cancer du sein, il est temps de revêtir la moustache pour le cancer de la prostate.

La moustache socioresponsable

Le Movember est un événement international qui tient ses origines d'Adelaide, une ville australienne. En 1999, un groupe d'hommes a utilisé un mélange de moustache et de novembre pour supporter une campagne de sensibilisation vis-à-vis la cruauté animale: «Grow whiskers for whiskers» (Faites-vous pousser la moustache pour les moustaches) during the Movember. Le concept faisant boule de neige, on réutilise l'idée pour supporter, en 2004, une cause plus masculine que féline. C'est en association avec l'Institut australien sur le cancer de la prostate que la Fondation Movember prend son essor. En 2007, l'évènement fait ses premiers pas au Canada.

Le cancer de la prostate est diagnostiqué chez un Canadien sur six et, cette année, environ 4 400 hommes en mourront. Cela en fait un des cancers les plus communs au pays. C'est avec cette idée en tête que la Fondation du cancer de la prostate au Canada a créé un partenariat avec Movember Canada, un organisme financé par Mercedes-Benz, le whisky Canadian Club et, bien évidemment, les rasoirs Shick.

Le concept est très simple: on commence par un rasage exhaustif du faciès et la chose étant faite, on laisse la nature faire son travail sous le nez. Les dames aussi sont invitées à faire leur part en supportant psychologiquement les «MoBros» dans leur croisade. La moustache n'est par contre pas recommandée chez la gent féminine. Le rassemblement Movember Canada invite les participants à s'inscrire et à participer aux «Gala Partés», des soirées organisées dans différentes villes pendant lesquelles sont récompensés les plus distingués des moustachus.

Malgré la popularité du concept, on est loin de voir les hommes faire la queue pour un dépistage du cancer de la prostate: seulement 39% des participants ont avoué s'y être adonnés, une amélioration peu significative lorsque comparée à la moyenne canadienne de 36%. L'infâme toucher rectal nécessaire pour dépister la maladie en rebute plus d'un. Bonne nouvelle par contre: les traitements ont un très bon taux de succès.

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