Landry croit encore en la souveraineté

Avec la place que prend l'économie dans la société actuelle, beaucoup de décisions politiques sont prises en fonction des retombées économiques qu'elles pourraient créer. Toutefois, si ce sujet est d'une grande importance dans les choix politiques de tous les jours, il demeure une très grande préoccupation lorsqu'on parle du projet souverainiste, surtout que, dans cette situation, il est plutôt difficile de quantifier les retombées (négatives ou positives) que cela pourrait engendrer.

Lors de sa conférence, Landry a principalement fait une rétrospective de quelques faits historiques qui ont désavantagé le Québec au niveau économique.  Il a parlé de l'importance d'être présent sur la scène internationale en tant que pays, mais il a laissé très peu de place à l'impact économique qu'entrainerait l'accès à la souveraineté pour le Québec. Pourtant, ce ne sont pas les données qui manquent. Il suffit de penser à certaines études telles que celle faite par l'ex-député François Legault, en 2005, sur les finances publiques d'un Québec souverain, ou à la commission Bélanger-Campeau.

Bernard Landry a tout de même parlé de l'avenir des entreprises dans un Québec souverain. Il lui apparaît improbable qu'au lendemain de la souveraineté, la province devenue pays assiste à un exode des entreprises, argument souvent utilisé par le camp fédéraliste. D’ailleurs, il affirme le contraire: les entreprises auraient grand intérêt à ouvrir des sièges sociaux dans un Québec souverain si elles voulaient garder contact avec le gouvernement et les décideurs politiques.

Dans un autre ordre d'idées, il affirme que l'indépendance permettrait de protéger notre économie contre certaines initiatives du gouvernement fédéral, comme celle qui a pour but de créer une commission unique des valeurs mobilières.

Finalement, si l'aspect économique d'un Québec souverain n'a pas été grandement abordé, l'assistance a eu droit à une rhétorique sur l'importance de la souveraineté et l'urgence d'agir en ce sens qui ressemblait plus à un discours politique qu'à des arguments économiques.

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