Analyse du rapport 2008-2010 du Conseil supérieur de l'éducation

Le conseil expose ses évidences

Le Conseil Supérieur de l’Éducation a rendu public son rapport 2008-2010 sur l’état des besoins de l’éducation. Intitulé Conjuguer équité et performance en éducation, un défi de société, il liste alors l’état actuel de l’éducation dans son ensemble, les lacunes que l’institution affiche, ainsi que les pistes à suivre. Après l’exposition des derniers faits dans le domaine et pour que l’Éducation québécoise devienne un exemple au Canada, la mise en application des pistes à suivre est plus que nécessaire.  

Pour légitimer les problèmes actuels auxquels font face les institutions scolaires, le rapport compare deux extrêmes: L’éducation d’aujourd’hui et celle d’il y a 50 ans. Il fait état des améliorations qu’il y a pu avoir tant sur l’accès à l’éducation que sur la performance et la réussite. La mise en rapport des deux époques peut être ironique, lorsque l’on sait qu’un rapport important faisant état des problèmes et des pistes de solutions a été publié il y a huit ans seulement. Y a-t-il eu alors des progrès sur cette période ?

Mme Nicole Boutin, présidente du Conseil, a alors officiellement exposé par l’intermédiaire du rapport présenté à Mme Line Beauchamp, ministre de l’Éducation, les lacunes et les efforts qu’il y aurait à accomplir.

Problèmes persistants

L’union fait la force : voilà le premier principe important du rapport de 184 pages. Développer des ressources humaines plus importantes autour de projets individuels ou collectifs, pour accompagner les personnes concernées vers la réussite. Les universités qui peinent dans certains programmes à se doter de professeurs doivent augmenter leurs moyens humains pour mener leurs étudiants vers la réussite.

Le dossier fait aussi état de zones de vulnérabilité dans la diversité des rythmes et des besoins d’apprentissage. Chaque étudiant a son propre rythme et il faut tenir compte de cela en faisant preuve de plus de souplesse. Aujourd’hui, on parle pourtant de réussite et de compétition, mais sans négliger les retards individuels. La conciliation reste-t-elle possible ?

Le rapport met en avant le manque de diversification chez la formation des adultes. Alors que de nombreuses pistes devraient être explorées, le tout est encore trop homogène. On parle aussi de recherches auprès des établissements post-secondaires, pour cibler les programmes nécessitant le plus d’aide. Alors on penserait mettre en place des moyens pour que le passage du diplôme à la première qualification sur le marché du travail soit réussi.

Solutions récurrentes

Le Conseil parle alors de certaines orientations intéressantes à suivre. Rendre le système d’éducation plus inclusif pour permettre de mieux suivre chaque individu. Ainsi, il ne faudrait pas se fermer aux nouvelles perspectives pour les générations futures. Il faut mettre en avant la diversité des apprentissages, pour n’écarter personne et pouvoir alors dire que l’éducation est un moyen de lutter contre la pauvreté. Tout ceci, sans oublier l’accompagnement post-diplôme pour une complète réussite.

Les coûts ?

Le document soutient qu’il faut tenir compte des conditions sociales et économiques pour adapter une scolarité qui soit en mesure de rehausser le niveau actuel. Maximiser la réussite dans les futures générations, la rendre accessible à tous. Voici ce que le Conseil souhaite appliquer tout en soulevant le débat collectif, si débat il y a. Surtout quand la population concernée doit conjuguer des généralités et des propos récurrents au Québec depuis plusieurs années. On parlait alors de mise en application…

 

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