Résumé de la soirée bénéfice pour les jeunes entreprises

Le goût de l'entrepreneuriat

Jeunes Entreprises organise des programmes de formation dans plusieurs écoles secondaires du Québec. Accès VIP a d’ailleurs amassé 12 000 $ pour le financement de celles-ci. «Les jeunes peuvent s’engager en entrepreneuriat», «Mais la plupart d’entre eux ne savent pas ce que c’est. Il faut leur montrer le plus rapidement possible et c’est avec des activités comme Accès VIP qu’on veut leur faire découvrir la flamme», lance Jessica Lecours, directrice générale de Jeunes Entreprises pour les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Le vrai visage des entrepreneurs
Il est également important, selon Jessica Lecours, de montrer aux jeunes et aux Québécois la véritable motivation qui se cache derrière ceux qui veulent se lancer en affaires. «Bien souvent, c’est la réalisation personnelle qui passe devant l’argent pour les entrepreneurs», affirme-t-elle. «Lorsque les gens entendent des témoignages comme ceux des entrepreneurs que nous avons invités, c’est suffisant pour effacer les préjugés», ajoute-t-elle.

La soirée a été animée par le conférencier Sylvain Boudreau qui a interviewé un à un les entrepreneurs invités par Jeunes Entreprises. Le premier invité, Steve Couture, a fondé Frima Studio en 2003, une firme spécialisée dans la conception de jeux vidéo pour enfants. Alors professeur en informatique à l’Université Laval, Steve Couture était fatigué de voir ses étudiants migrer à Montréal avec leur diplôme. «J’ai voulu créer une entreprise qui allait les garder à Québec», raconte-t-il. Maintenant, Frima emploi environ 250 personnes et travaille pour de gros joueurs comme Warner Brothers Entertainment et Activision. Pourtant, chez Frima, «tous nos employés sont au même niveau, tous ont quelque chose à dire et à offrir», souligne-t-il. «Se lancer en entreprise, c’est risqué, mais très valorisant et c’est ça qui rend une société riche», ajoute-t-il.

Celui-ci croit toutefois que les jeunes n’ont pas assez le goût de se lancer en entreprise. «Les jeunes veulent beaucoup de liberté et l’entrepreneuriat ne le permet pas. Beaucoup ne se sentent pas prêts lorsqu’ils sortent de l’école», affirme-t-il. «Il faut pourtant y être initié le plus tôt possible», ajoute-t-il.

Sylvain Boudreau a ensuite invité Steve Morency, président de Yuzu Sushi, à raconter comment il a mis sur pied sa chaîne de restaurant. Il a installé sa première franchise dans le quartier St-Roch alors qu’il étudiait à l’Université Laval. Aujourd’hui, les sushis Yuzu se vendent dans 19 franchises dont la majorité est située à Québec. Pour lui et pour la plupart des entrepreneurs, réussir en affaire n’est pas lié à la chance. «On a presque fait faillite au début. Même maintenant, avec 19 restaurants sur le dos, je passe mon quotidien à régler des problèmes», affirme-t-il.

Pour les jeunes qui veulent se lancer en affaire, Steve Morency leur conseille de se trouver un mentor pour les guider dans l’implantation de leur entreprise, lui qui a reçu le support moral et financier de son père. «Un mentor, c’est quelqu’un qui nous soutient et qui nous évite de faire des gaffes qui peuvent coûter cher», conclut le jeune entrepreneur.

Trois anciens de Jeunes Entreprises
Trois jeunes sont aussi venus parler de leur expérience à Jeunes Entreprises. Lors de leur passage au secondaire, ils ont remporté le prix Entrepreneur de l’année pour avoir participé au programme Entreprise Étudiante. Lorsqu’elle était étudiante à l’École secondaire Les Etchemins de Charny en 2009, Laurence Desrosiers a mis sur pied à une mini-entreprise qui fabriquait des bols à partir de plastiques recyclés. «C’est quelque chose qui m’a appris à foncer dans la vie», témoigne-t-elle.

En 2008, Philippe Lemay-Tremblay du Séminaire Saint-François a instauré une entreprise qui fabriquait des couvertures spéciales pour protéger les sportifs du froid. Il est maintenant inscrit au Cégep en administration. Selon lui, «les étudiants québécois devraient toujours s’impliquer dans quelque chose». Le dernier invité, Pierre-Luc Daigle, a gagné le concours en 2006 alors qu’il fabriquait des foulards avec ses camarades de l’École secondaire Les Etchemins.

En tout, Accès VIP a donné une bonne idée des passions que défendent les gens qui ont une soif pour l’entrepreneuriat.

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