Le spectre de grève inquiète

Gabriel Nadeau-Dubois, de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), avait fait savoir la semaine dernière qu'une grève générale illimitée n'était pas exclue si le gouvernement ne réagit pas d'ici la fin de la session d'automne. Même son de cloche ici à l'Université Laval, alors que la CADEUL et l'AÉLIÉS ont soutenu que c'était une "possibilité sans être un objectif".  

Bien que rien ne soit confirmé pour le moment, certains étudiants s'inquiètent déjà de la tenue éventuelle d'une grève. "Je désapprouve ce genre de moyen. On peut se faire entendre de diverses autres manières, pourquoi mettre en péril une session que nous allons devoir payer en double si elle doit être reprise", dit Bianca Boutin, étudiante en Communication publique.

Pour Sylvie-Anne Boutin, étudiante à la Maîtrise en études littéraires à l'Université de Montréal, "la question n'est pas d'avoir envie de la faire. Personne n'aime faire la grève. La situation, par contre, est grave et il faut prendre les moyens nécessaires afin de contrer cette hausse", soutient-elle.

Certains professeurs ont aussi leurs réserves. Parlant en son nom, Thierry Watine, professeur titulaire et ancien directeur du département d’information et de communication de l’Université Laval, avance que cela « peut tout simplement mettre une session en péril. » Néanmoins, selon M. Watine, la grève reste un moyen de pression légitime, mais qui doit être utilisé en dernier recours. «Il faut épuiser tous les autres moyens et j’imagine que c’est une chose à laquelle les associations ont pensé. Il faut d’abord discuter», a-t-il soutenu.

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