Une marelle géante, une plage urbaine, une canopée de vire-vents, un restaurant éphémère… La Sympathique Place Ouverte à Tous (SPOT) dévoile ses installations et sa programmation. À partir du 19 juin, ce projet 100 % étudiant offrira aux habitants de Québec 40 jours d’activités et de plaisir dans cet espace public inédit. Parce que l’été, c’est fait pour jouer !

Du 19 juin au 15 août, l’ancien complexe Lépine-Cloutier, dans St-Roch, connaîtra une mue estivale sans précédent grâce au SPOT. Cette installation, élaborée par une dizaine d’étudiants en architecture de l’Université Laval, vise à offrir un espace de détente en plein air au citoyen pour l’été. « La volonté derrière ce projet est de montrer le potentiel inexploité des espaces souvent mal aimés dans la ville, comme les stationnements, explique Élisa Gouin, coordonnatrice générale du SPOT. »

« On a été inspirés par les différents voyages qu’on a pu faire au cours de notre parcours académique, en Europe et ailleurs, où on a eu l’occasion d’expérimenter les beer gardens, qui sont des espaces extérieurs, aménagés juste le temps d’un été dans des endroits insolites de la ville. Cela donne un nouveau souffle aux quartiers où ils sont intégrés », poursuit l’étudiante à la maîtrise en architecture.

Une impulsion que partage Olivier Dufour, concepteur et propriétaire du Réacteur, centrale créative. « Quand on a acheté l’ancien complexe Lépine-Cloutier, ce lieu mal aimé que nous aimons beaucoup, on ne pouvait pas rêver d’un événement plus représentatif de notre démarche. On voulait que ce lieu vive, qu’il soit ouvert, accessible et qu’il se fasse avec la communauté », déclare, enthousiaste, celui qui est également cofondateur de la Ruche.

Une programmation éclectique et festive

En plus d’offrir un espace convivial, des activités gratuites seront proposées les 8 semaines du SPOT. La programmation régulière, qui s’échelonne du jeudi au dimanche, propose autant des apéros, des événements culturels, des soirées de danse, que des cours de yoga (lors des samedis chill) ou encore des projections de films en plein air.

Des événements ponctuels de plus grande envergure rythmeront la programmation. Ainsi, à trois reprises dans l’été, trois spectacles musicaux seront présentés par Le Pantoum, dont un Noël du campeur urbain, le 25 juin.

Un restaurant éphémère, Le Paradis, sera ouvert pendant toute la durée du SPOT. Deux jeunes chefs récemment diplômés de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) ont composé le menu, s’inspirant à la fois de la cuisine de rue et des aliments du terroir québécois.

100 étudiants impliqués

Le projet, qui a débuté au mois de septembre dernier, a fait des émules bien au-delà de l’École d’architecture. « Aujourd’hui, ce sont bientôt plus de 100 étudiants qui sont impliqués de près ou de loin dans le projet. Et pratiquement autant de partenaires extérieurs qui se retrouvent emportés par cette belle idée », se réjouit Élisa.

Selon elle, l’élaboration du SPOT a permis à tous ces étudiants de se questionner sur le rôle de l’architecte dans la société : « Ce qu’on réalise, c’est que l’architecture permet de créer des espaces qui viennent bonifier l’effervescence de la vie urbaine. C’est fascinant ! »

Les étudiants rencontrés sont unanimes : le projet du SPOT est un complément majeur à leur cursus universitaire. « Je suis en charge des dossiers marketing. Je n’y connaissais presque rien. Mais maintenant, c’est presque comme si j’avais fait un certificat là-dedans. […] C’est comme un accéléré d’ouvrir une entreprise », fait remarquer Mélanie, responsable marketing du SPOT.

« De mon côté, c’est du point de vue de l’entrepreneuriat. On a négocié avec la Ville, et faire des plans d’affaire, des budgets, etc. On est vraiment tombé dans la vie professionnelle », renchérit Olivier, responsable aux finances.

« C’était aussi la première fois qu’on faisait un projet vraiment concret. Car à l’école, depuis 5 ans, on s’arrête toujours à la conception. Mais là, c’est la première fois qu’on passe cette étape-là et qu’on va jusqu’à la réalisation », conclut Laurence, responsable logistique.

Auteur / autrice

  • Margaud Castadère-Ayçoberry

    Derrière ce nom imprononçable aux accents d’outre-Atlantique, cette bordelaise rêve d’ici et d’ailleurs. Récemment graduée en journalisme international, elle poursuit une maîtrise en relations internationales. Journaliste active et enjouée, elle est constamment en quête de nouveaux sujets. Friande d’actualités, elle est aussi à l’aise dans une salle de rédaction, dans un studio de radio, ou à une terrasse de café. Malgré sa petite taille, elle sait se faire entendre et avec elle… le monde bouge !

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