Rencontre avec une responsable du service de sécurité et prévention de l’UL

Le SSP Axé sur la prévention

Danielle Gagné fait d’ailleurs souvent la blague lors de ses formations et ses communications au personnel de l’Université ainsi qu’aux étudiants, «si vous ne me reconnaissez pas, c’est bon signe. C’est signe que je fais bien mon travail».

Inondation, déversement de produits chimiques, pandémie, incendie, tireur fou. Un plan d’intervention existe pour toutes les situations possibles et inimaginables. «Je dois m’assurer que l’Université sera en mesure de répondre efficacement à toute sorte de situations et réagira correctement dans le cas d’événement d’urgence. Notre priorité est de réduire le temps d’intervention», affirme Mme Gagné.

Il y a deux ans, une analyse de vulnérabilité complète s’est tenue sur le campus, afin de vérifier où étaient les failles et les améliorations à faire quant à la réponse aux situations d’urgence. Cela a permis d’établir les priorités d’action. «Nous agissons sur quatre plans, la préparation, la prévention, l’intervention et le rétablissement. L’accent est surtout mis sur la prévention. L’Université n’est pas invulnérable à un incident grave», continue la responsable des mesures d’urgence.

Situation dangereuse

À l’aube du triste cinquième anniversaire de la fusillade du Collège Dawson, qui a eu lieu le 13 septembre 2006, il peut être bon de se rappeler que le campus n’est pas à l’abri d’une telle situation. Bien qu’il est difficile de prévoir parfaitement ce genre d’événement, diverses consignes de base sont néanmoins disponibles sur le site Internet de la SSP. Concernant la prévention, il y a un groupe de Sentinelles à l’Université Laval, apte à détecter les détresses personnelles pouvant malheureusement conduire à de tels actes.

Divers établissements ont d’ailleurs développé une forme de blocage automatique des portes, afin de pouvoir contrôler à distance le verrouillage et ainsi consigner un éventuel tireur dans une partie d’un établissement. Madame Gagné indique que cette technologie est actuellement à l’essai à l’Université. «Nous sommes à tester cette méthode. Bien sûr, il y a les coûts que son implantation pourrait occasionner qui pèsent dans la balance. Toutefois, il y a aussi la conformité de cette technologie avec les normes du Code du bâtiment, par exemple.»

En cas d’incendie, un groupe de près de 1000 personnes, dispersé dans tous les pavillons, est préparé et formé pour procéder à l’évacuation de ceux-ci. Il y a aussi évidemment le traditionnel exercice d’évacuation qui a lieu chaque année une seule fois par pavillon. «Afin d’éviter les fausses alertes, il y a deux alarmes. Une première lorsque l’on tire sur la manette d’urgence, cela est signalé à notre centrale. Un agent peut alors se rendre sur place afin de faire état de la situation. Après cinq minutes, si on ne confirme pas la fausse alerte, l’alarme retentit dans tout le pavillon», conclut madame Gagné.

Crédit photo : Claudy Rivard.

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