Si vous n’avez pas encore pris connaissance du projet du monorail TrensQuébec, vous manquez très objectivement quelque chose. Et ne vous méprenez pas : chantonner les fameux couplets de l’émission des Simpson sur le sujet est totalement hors-propos.

Le transport collectif arrive au 21e siècle

Si vous n’avez pas encore pris connaissance du projet du monorail TrensQuébec, vous manquez très objectivement quelque chose. Et ne vous méprenez pas : chantonner les fameux couplets de l’émission des Simpson sur le sujet est totalement hors-propos.

Jérôme Boucher

Qu’est-ce que le projet de monorail TrensQuébec ? Première des choses, il ne s’agit pas d’un train ordinaire : ce sont des unités de transport, suspendues à dix pieds du sol, de manière bidirectionnelle. Ce qui signifie qu’on peut en envoyer dans les deux directions. C’est propulsé comment ? Avec une technologie québécoise, pardi : le moteur-roue.

C’est quoi, le moteur-roue ? Mise en contexte : une voiture ordinaire à essence, par exemple, pollue par ses émanations de gaz ( GES ) et demeure inefficace sur le plan énergétique, surtout lors des freinages. Une voiture électrique est quatre fois plus efficace. Par contre, lorsqu’une voiture est équipée de quatre moteurs-roues, l’efficacité augmente encore d’un cran, en consommant 30 % moins d’énergie qu’une voiture électrique avec moteur central. « Les moteurs-roues à haute performance permettent, en effet, de récupérer plus de 85 % de l’énergie cinétique du véhicule lors du freinage électromagnétique », lit-on sur le site officiel du projet. Pour chaque unité de transport, 16 moteurs-roues sont nécessaires.

Pas une seule goutte d’essence, donc. Et avec les surplus énergétiques que le Québec possède présentement, disons qu’on ne manque pas de « carburant ». Maintenant que vous savez ça, imaginez un monorail similaire entre Montréal et Québec. Grâce à ces unités de transport, capables de voyager à 250 KM/H, vous pourriez faire le trajet en environ une heure.

« Ça doit coûter cher ! », vous direz-vous. Pas tant que ça. La beauté du TrensQuébec, c’est qu’il ne requiert pas les mêmes infrastructures qu’un train conventionnel ( ponts, rails, entretien ) puisqu’il est suspendu. Entre chaque pilier de 10 pieds, une travée est installée où passe le câblage nécessaire. On peut donc installer ces pilliers sur le terre-plein des autoroutes ou entre les deux travées. Donc sur les coûts, on parle de 12 M $/KM. En comparaison, un TGV coûte environ 35 M $/KM. Et on ne parle pas encore de l’entretien nécessaire au TGV, surtout en période hivernale, où la neige s’accumule. Un problème pour le monorail ? Non : on couvre la structure d’un petit toit où le cablage électrique passe déjà, on installe un chauffage radiant et la neige tombe de chaque côté.

Poussons maintenant la réflexion plus loin. Comme le monorail est capable d’atteindre sa vitesse maximale en environ 30 secondes ( alors que le TGV le fait en 8 à 12 minutes ), ce projet permet de croire à des stations en chemin, donc un accès régional. Imaginez un instant être un professionnel de truc-machin qui a un rendez-vous à Montréal plus tard dans la journée. Pourquoi ne pas faire un petit arrêt à Drummondville pour explorer de nouveaux horizons dans votre secteur ? Ou Victoriaville. Ou Saint-Bruno. Ou, ou, ou. N’avons-nous pas besoin de regarnir nos régions, au Québec ? En voilà, un bon incitatif. Et si le trajet Montréal-Québec n’était que le début ( on envoie la main aux gens de Gatineau au passage ) ?

Finalement, pensez à la rentabilité du projet. Capable de transporter des marchandises, ce projet peut remplacer la quantité inpensable de trains routiers qui arpentent nos routes en ce moment, ce qui allongerait leur durée de vie ( chaque passage d’un poids lourd équivaut au passage de 100 voitures pour une route ). Diminuer les coûts du gel et du dégel ferait économiser des milliards au trésor québécois.

Qui plus est, c’est une technologie facilement exportable puisque les nouveautés en matière de transport collectif sont en grande demande de par le monde. Encore une fois, le Québec pourrait se démarquer avec sa grande créativité. Et tout ça sans une seule émanation de GES durant sa vie utile.

Oh !…Et si on en fait une manière plus facile d’entrer sur l’île de Montréal avec le tunnel et deux ponts à refaire, ce serait
grandement apprécié.

Rappelons qu’Option nationale est le seul parti à avoir ce projet dans sa plateforme.

Pour plus d’informations, rendez vous sur le : www.trensquebec.qc.ca

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