En raison de sa démographie vieillissante, l’immigration des aînés n’est guère une priorité pour le Canada. Incidemment, les mesures d’aide et les organismes sp&eacut

Les ressources manquent à Québec

Directrice du Service d'aide d'adaptation des immigrants et immigrantes, un organisme basé dans la Ville de Québec, Yelena Krstic a beau y penser, elle «ne [connait] pas de mesures spécifiques mises en place, que ce soit au fédéral ou au provincial, pour répondre aux besoins de cette catégorie d’immigrants, et ce, de manière permanente». Selon Mme Krstic, le faible nombre de parrainés admis au Québec et à Québec expliquerait en partie cette réalité. Seulement 79 immigrants ainés ont été admis à Québec, entre 2001 et 2010, selon des chiffres compilés par le ministère de l’Immigration et des communautés culturelles du Québec.

Cette inquiétude a été soulevée pour une première fois en novembre 2010. Dans le cadre du lancement de «Coup de pouce», un programme de défense des droits individuels des personnes aînés, Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés, s’était faite rassurante en affirmant que les programmes offerts aux aînés de souche l’étaient aussi pour les immigrants. Presqu’un an plus tard, même son de cloche  de la part de Marie-Ève Morneau, attachée de presse de Mme Blais. «Il n’y a pas nécessairement de programmes spécifiques adressés aux aînés immigrants, ils peuvent néanmoins profiter des programmes destinés aux aînés en général», a-t-elle expliqué.

De son côté, Jonathan Lavallée, responsable des relations avec les médias au ministère de l’Immigration et des communautés culturelles, explique la situation par le fait que «ces aînés [sont] admis par le biais du parrainage, sans critères, et, de ce fait, la responsabilité incombe à leur parrain de prendre soin d’eux. Cela fait partie de leur engagement de parrain autant auprès du gouvernement que de leurs parents». M. Lavallée ajoute ne pas être en mesure d’affirmer qu’il n’y a formellement pas de structures consacrées spécifiquement aux aînés immigrants.

Réagissant à ce sujet, Jacques Bertrand, directeur général d’Aide aux aînés Canada, déplore que «les dossiers des aînés sont peu étudiés». Son organisme est préoccupé par le bien-être des aînés issus de l’immigration.

Crédit photo : Courtoisie Delfina Matus

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