L’UdeM se dote d’un laissez-passer de transport en commun avant Laval

LPU : l’Université de Montréal double Laval

La Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM) a annoncé, le 14 mars dernier, que tous les étudiants inscrits à temps plein, résidents sur l’île de Montréal et membres de la FAÉCUM  seront partie prenante d’un projet pilote de LPU qui durera deux trimestres, soit les sessions d’automne 2011 et d’hiver 2012.

C’est depuis 2007 que les étudiants montréalais militent pour un accès universel au transport en commun, année où 80,2 % des membres de la FAÉCUM se sont dits, par voie référendaire, en faveur du libellé suivant: «Acceptez-vous que les étudiants inscrits à temps plein et en rédaction contribuent à un projet de libre accès au transport en commun à Montréal, par le biais d’une cotisation obligatoire inférieure ou équivalente au coût semestriel du tarif réduit du transport en commun?»

Le projet montréalais, qui mobilise 20 000 étudiants, la direction de l’Université de Montréal et la STM, prévoit une contribution obligatoire unique de 154$ par trimestre, ce qui représente un investissement de 38,50$ par mois de la part de chaque étudiant.

Cependant, il faut ajouter à ce moment les frais défrayés pour l’émission du titre de transport, qui se concrétisera par une carte à puce.

Une telle entente est particulièrement intéressante pour les étudiants âgés de 26 et plus. Ces derniers ne bénéficient pas actuellement d’un tarif réduit. Ils feront donc des économies se chiffrant à 34,25$ par mois. Pour les 25 ans et moins, c’est la somme moins substantielle de 2,50$ par mois qui sera économisée.

Précisons que les étudiants qui n’utilisent pas actuellement les services de la STM devront tout de même débourser le montant de la cotisation obligatoire afin de financer le système. C’est une condition sine qua non de l’existence du LPU. La FAÉCUM rappelle qu’elle a reçu, en 2007, le mandat nécessaire à la négociation de ce point.

Par comparaison, les associations étudiantes de l’Université Laval (CADEUL et ÆLIÉS)   portent un projet semblable depuis 2005.

Cependant, ce n’est qu’en 2009 qu’a été tenu le référendum où 75,13% des membres ont répondu «oui» à la question: «Afin d’offrir à tous les étudiants du campus de l’Université Laval un accès illimité au transport en commun du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et de la Société de transport de Lévis (ST-Lévis), acceptez-vous de cotiser jusqu’à un montant maximal de 60$ par session, considérant que le montant de la cotisation est sujet à diminution selon la contribution des différents partenaires au projet?»

Les associations étudiantes lavalloises promeuvent donc un arrangement présentant aux étudiants un fardeau financier beaucoup plus bas que celui qui entrera en vigueur à Montréal.

Rappelons que le projet de LPU de l’Université Laval est actuellement bloqué, la Ville refusant de négocier tant que l’administration de l’UL ne débloquera pas de fonds. La CADEUL et l’AELIÉS font actuellement pression afin que se concrétise un forum où une rencontre tripartite pourra prendre place.

Le LPU de Montréal en 6 points

–          154$ par session

–          Cotisation obligatoire

–          Accès métro et autobus illimité

–          20 000 étudiants touchés

–          Entente tripartite : étudiants, université et société de transport

–          Durée du projet pilote : 1 an

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