Résumé de l'activité «12 heures sans manteau»

L'ère médiatique de la classe itinérante

Plus de 40 000 personnes erreraient dans les rues québécoises, dont la majeure partie à Montréal.  On considère que de ces sans-abris, la moitié aurait des problèmes de santé mentale. Drogue, violence, consommation; la vie dans les rues n’est pas de tout repos.

 Par la participation de Jean-Seb, animateur de radio-énergie, on tenait à conscientiser un problème social imposant.  Ce dernier a donc passé 12 heures à l’extérieur, sans manteau, dans le but de sensibiliser la population à la cause des sans-abris.  L’animateur de la Hit Liste énergie, n’avait pas froid aux yeux, car à cette même date on notait des vents de 70 kilomètres par heures, du froid et de l’humidité. Durant la collecte de manteaux était diffusé l’émission Votre beau programme, en direct près de l’évènement, afin d’encourager l’animateur et son équipe.  L’acte social a permis d’amasser pas moins de 1600 manteaux, confirme Sylvie Roberge, directrice du contenu à NRJ.  L’hiver étant à nos portes, la mobilisation permettra à environ 4% des sans-abris québécois de se réchauffer cet hiver. La lutte est loin d’être gagnée, mais l’évènement aura permis de conscientiser les gens sur l’itinérance au Québec; ou du moins de  montrer le soutien de la population au problème. L’évènement se tenait sur le boulevard Hamel et a vu défiler des centaines de généreux participants s’y rendre généreusement.  

Investissements gouvernementaux
Actuellement, pour les trois prochaines années, le gouvernement prévoit des investissements de 14 millions de dollars pour son plan d’action interministériel sur l’itinérance (2010-2013). Ce plan vise à harmoniser les engagements entre les ministères pour prévenir et contrer l’itinérance au Québec. Il recherche également à mieux définir la réalité de l’itinérance. C’est par des actions à tous les niveaux gouvernementaux (provincial, régional et municipal), que s’inscrivent 5 priorités : la stabilité résidentielle, la prévention, l’amélioration, l’adaptation et la coordination de l’intervention. De nombreuses étapes restent encore à franchir afin d’enrayer complètement le problème. Cependant plus la cause est mise de l’avant au niveau médiatique, plus les chances de changer les choses augmentent. Le problème avec l’itinérance, c’est justement le fait que la majeure partie de la population se ferme les yeux sur le problème. Selon Jean-François Racine du Journal de Québec, «Dans chaque région, la classe moyenne s'adapte très bien à la misère des autres.» Un problème collectif qui persiste depuis belle lurette, mais qui augmente ces dernières années; individualisme trop fort?

    Pour l’instant, c’est l’Armée du Salut qui se chargera de redistribuer les manteaux dans la collectivité.

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