Photo : YouTube, Union étudiante du Québec (UEQ)

NON au référendum de la CADEUL : l’UEQ réagit

C’est avec beaucoup de déception, mais « bien humblement », que l’Union étudiante du Québec (UEQ) accueille les résultats du référendum d’affiliation de la CADEUL à l’Université Laval. Rappelons que la voix du NON l’a emporté par une proportion de 55 %, face au OUI à 45 %.

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Les membres de l’exécutif de l’instance nationale ne s’en cachent pas : après une campagne référendaire musclée et beaucoup de temps investi, ils espéraient évidemment « un résultat différent ». Or, le président du groupe, Simon Telles, affirme qu’il accepte, comprend et prend acte de la décision la décision des étudiants de Québec.

« Nous entendons leur message et comprenons que notre très jeune organisation doit encore s’améliorer, concède-t-il. Nous entendons également leur désir d’une organisation plus ouverte, plus transparente, afin qu’elle soit un meilleur allié pour les organisations sociales et syndicales du Québec. »

En remerciant au passage « ceux et celles qui ont cru en l’UEQ sans qui l’organisation serait moribonde », l’étudiant en droit de l’Université de Montréal assure du même coup que les combats en cours auprès du gouvernement ne s’arrêtent pas ici pour autant.

« Les combats que nous menons pour l’accessibilité aux études, le financement de nos institutions d’enseignement supérieur et la santé psychologique étudiante, ils dépassent largement l’affiliation de la CADEUL à l’UEQ, dit-il. De notre côté, on va donc continuer à y travailler sans relâche, chaque jour. »

« Nous n’avons pas eu les nouvelles que nous souhaitions, mais les enjeux demeurent aussi pressants et la tâche énorme. La croyance en l’amélioration de la condition étudiante, en l’accroissement de l’accessibilité aux études, en nos luttes sociales, c’est ça le sang qui donne vie à l’Union étudiante du Québec. » – Simon Telles

La fin de l’UEQ à l’Université Laval ?

Questionné sur la possibilité de refaire un référendum d’affiliation pour une troisième fois sur le campus, le président de la CADEUL, Samuel Rouette-Fiset, demeure relativement prudent.

« Ce que nous faisons sur le campus, ça va toujours dépendre de ce que nos membres nous demandent de faire, explique-t-il. Ce qui est certain, je pense, c’est qu’au point où on en est, les étudiants de l’Université Laval vont avoir à réfléchir pour un bout là-dessus. »

Il croit ainsi qu’avant de vouloir agiter le spectre de la représentation nationale à nouveau, il faudra trouver des consensus à l’interne, dans les caucus d’associations, pour déterminer la manière dont la CADEUL devra se représenter à l’échelle de la province et auprès de l’Assemblée nationale.

« Chaque chute nous permet d’apprendre à mieux nous relever, constate pour sa part le président de l’UEQ, Simon Telles, à ce sujet. Nous sommes déçus du résultat, mais ça ne veut pas dire que nous en sommes amers. » Avec des gants blancs, il ne ferme pas la porte à une poursuite des dialogues, du moins, pour l’instant.

Vers une optimisation

Le plus grand défi d’une association nationale comme l’UEQ, selon Simon Telles, est de « rejoindre efficacement » les étudiants et de leur expliquer le bons coups, les moins bons et les enjeux sur la table.

« L’aide financière, par exemple, on l’a déjà augmenté substantiellement pour les étudiant(e)s les plus démuni(e)s, ainsi que pour les chefs de famille monoparentale, lance-t-il. Or, on comprend aujourd’hui que cette efficacité perd de son utilité si nous avons de la difficulté à communiquer ces réussites à la communauté étudiante. »

Consciente du « défi inhérent à la nature de son organisation », l’équipe de l’UEQ prend donc la défaite comme une motivation à optimiser son fonctionnement, sa structure et sa représentation. « On va redoubler d’efforts pour être encore plus présents sur le terrain, notamment », dit le président.

« Travaillons à rendre l’UEQ encore plus ouverte, plus transparente et plus à l’écoute, parce qu’il ne convient pas seulement d’avoir une organisation qui est efficace et qui gagne les combats qu’elle entame. On doit avoir une organisation dans laquelle les étudiant(e)s peuvent se reconnaître » – Simon Telles

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