L’UL honore l’historien Roger Chartier

Dans l’intimité du Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince, une vingtaine de dignitaires ont revêtu leur toge pour cet événement solennel, organisé autour de discours et remerciements.

Roger Chartier était fort enthousiaste lors de la remise de ce titre honorifique, qui pour lui est un moyen de favoriser la rencontre des grands esprits. Un rituel, certes classique, mais toujours porteur de sociabilité que jamais «la communication abstraite par le numérique ne pourra remplacer», de déclarer M. Chartier.

Le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, n’a pas manqué de rappeler l’ampleur de l’œuvre de Roger Chartier et a survolé les grandes lignes du parcours admirable de cet historien et professeur au Collège de France. Le doyen de la Faculté des lettres, Thierry Belleguic, a parlé au nom de l’Université Laval pour mentionner la fierté et l’enthousiasme qu’ils ont à l’idée d’honorer le travail des historiens. «Ils [les historiens] sont un moyen d’aider à comprendre et situer les ruptures qui inquiètent notre temps», a-t-il déclaré.

Ayant notamment participé à la construction de la notion de «l’histoire culturelle» avec l’Ecole des Annales, les connaissances du récipiendaire en matière de culture numérique le confèrent plus que jamais au statut
d’historien contemporain.

Conjointement à cet événement, il fut l’invité du colloque sur les cultures numériques qui s’est déroulé du 14 au 16 septembre à Québec. Ce fût l’occasion pour lui de confier ses impressions sur  ce qui a trait à la lecture et à la place du livre dans ce paysage technologique. Blogs, Twitter, Facebook, Wikipédia, la liste est longue. Internet est devenu un univers entier, enclin à impliquer de sérieuses mutations de notre mode de vie; changement de notre façon de lire, de se divertir, de s’informer. Il met en garde face au danger quant à la perte de l’utilisation du livre. Ce message vise notamment la communauté étudiante qui ne doit pas perdre cette richesse qu’offrent les expériences humaines, malgré les tentations de «l’amitié numérique».

Crédit photo : Arnaud Anciaux

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