Quatre associations étudiantes se battent pour que les étudiants aient un régime d'assurances santé et dentaire.

L'Université ne participera pas

À la base, l’idée du régime collectif est de permettre aux étudiants n’ayant pas d’assurance privée de payer moins cher leurs soins dentaires et de santé. L’idée d’un régime d’assurances collectives pour étudiants n’est pas nouvelle ni au Québec ni à l’Université Laval: d’autres écoles comme Concordia, McGill, l’Université de Sherbrooke et celle de Montréal se sont déjà doté d’un pareil système.

À l’Université Laval, les étudiants des cycles supérieurs ont un régime collectif d’assurances depuis 2001. «L’AÉLIÉS reçoit peu de plaintes et le régime est très apprécié par les étudiants. Ce serait donc très intéressant pour le premier cycle», commente Merlin Trottier-Picard, du Regroupement des associations étudiantes de la Faculté des lettres.

Pour sonder l’opinion étudiante sur le régime collectif, quatre associations étudiantes (le Mouvement des étudiants en service social, le Regroupement des associations étudiantes de la Faculté des lettres, l’Association générale des étudiants en agriculture, alimentation et consommation et l’Association générale des étudiants en musique ont tenu l’année dernière des référendums). Le fort taux de participation et le pourcentage de réponses favorables variant de 66% à 96,7% ont témoigné de l’intérêt des élèves pour le projet. Néanmoins, les associations n’ont pas pu obtenir à ce jour de rendez-vous avec l’administration de l’Université. Les regroupements continuent d’examiner les possibilités qui leur sont offertes pour mettre en place le régime de façon autonome.

Dans une lettre envoyée aux associations le 4 juin dernier, la vice-rectrice à l’administration et aux finances, Josée Germain et le vice-recteur aux études et aux affaires internationales, Bernard Garnier, ont expliqué qu’«il a été jugé pertinent d’évaluer le rôle de l’Université dans la gestion de programmes d’assurance collective […]», mais qu’ils ne sont pas tenus de participer au projet : «[…]nous avons reçu, des services juridiques du Bureau du secrétaire général, un avis à l’effet que l’Université Laval n’a aucune obligation d’assumer la gestion de programmes d’assurance collective au bénéfice des associations étudiantes et de leurs membres.»

Même si les démarches semblent traîner en longueur, Merlin Trottier-Picard, se montre très optimiste. «On pense être capable d’offrir le service dès l’année prochaine. Je pense que les étudiants seront très contents.»
 

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