petit résumé de l’assemblée publique du comité de mobilisation

Modalité de lutte contre la hausse

Philippe Verreault-Julien, étudiant à l’UL, agissait en tant que secrétaire de la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ). Ce dernier, présent afin de brosser un tableau de la situation actuelle en ce qui a trait aux frais de scolarité des étudiants québécois est revenu sur le dégel des frais de scolarité de 2007 et explique que le gouvernement prévoit un nouveau dégel massif pour 2012. L’augmentation des frais de scolarité jusqu’à une parité avec la moyenne canadienne résulterait en un bond de 250% de ce que paient les étudiants québécois.

Réactions
Les déclarations des exécutants de l’assemblée ont suscité plusieurs réactions, questions et commentaires de la part des étudiants présents, les thèmes abordés étant surtout en lien avec le financement universitaire, l’accessibilité aux études postsecondaire et la performance des universités. Simon Beaudoin, étudiant en philosophie et politique, soulève que constitutionnellement, l’éducation n’est pas un droit, mais reste toujours un choix de vie pour les étudiants. Il estime que la hausse des frais de scolarité ne serait pas une mauvaise chose, conditionnellement à une indexation des prêts et bourses au coût de la vie des étudiants.

Paul-Émile Auger, représentant du comité de mobilisation de l’AÉSS, a soutenu l’idée que l’éducation est un droit pour profiter pleinement de la vie en tant qu’être humain. «Une personne qui désire étudier à un niveau supérieur doit pouvoir le faire sans qu’il y ait d’obstacle majeur». Maïta Simard, étudiante en théâtre, a prétendu justement que malgré une augmentation de ses prêts et bourses, la hausse des frais de scolarité telle qu’annoncée serait pour elle un problème très difficile à surmonter.  

Plusieurs autres étudiants ont manifesté leur position à ce sujet. Une étudiante étrangère ne s’étant pas présentée au micro souligne que pour des étudiants originaires de pays du tiers-monde, les sommes facturées variant entre 7000$ et 12 000$ sont colossales. Elle se dit aussi déçue du peu de représentativité des étudiants étrangers dans la lutte contre la hausse des frais de scolarité.

Population étudiante et pauvreté
M. Auger a expliqué que la hausse des frais de scolarité n’est pas un projet récent. «Les frais de scolarité n’ont fait qu’augmenter depuis les années 60, depuis l’instauration du ministère de l’Éducation», souligne-t-il. Il soutient aussi qu’en 1958, le rapport de la commission Parent recommandait la gratuité scolaire à tous les niveaux.

Malgré les conclusions d’une tel rapport, les frais ne font qu’augmenter et, selon M. Auger, cela nuit à bon nombre d’étudiants vivant bien en deçà du seuil de faible revenu, et ce, malgré les prêts et bourses. La population étudiante du Québec s’entend depuis longtemps sur le point du sous-financement, évalué à environ 600 millions de dollars. Le gouvernement propose d’augmenter les frais de scolarité afin d’éponger le manque à gagner des universités québécoises. Dans le dernier budget libéral, le gouvernement Charest a pris l’engagement de hausser les droits de scolarité en 2012.

Le 6 décembre
Un autre engagement du ministère de l’Éducation est de tenir des rencontres avec les partenaires de l’éducation. L’assemblée avait aussi pour but de promouvoir les actions à entreprendre afin de stopper le gouvernement dans ses actions. Le 6 décembre prochain, jour de la rencontre des partenaire de l’éducation à l’hôtel Hilton de Québec, une manifestation organisée par l’ASSÉ rassemblera une foule étudiante afin de marcher jusqu’au lieu de la rencontre et de manifester leur désaccord en lien avec la hausse en question.

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