Le mois de novembre est un moment très surprenant et drôle. Outre le fait de découvrir le froid glacial et la neige qui s’accumule, novembre laisse place aux moustaches. Oui, c’est étrange quand on n’a pas grandi en Amérique du Nord ! Car pour nous, petits étudiants étrangers, la moustache, c’est les anciens perdus dans des villages reculés qui la portent. Quand ici plus ou moins toute la gent masculine fait sortir sa pilosité faciale…
Alice Chiche
Choc culturel, oui, nous y voilà ! On apprend donc que les poils qui poussent sur le visage ne sont pas pour montrer une virilité soudaine, mais bien pour soutenir une cause. Car oui, en Amérique du Nord, une moustache permet de ramasser des fonds pour aider la lutte contre le cancer de la prostate et des testicules ainsi que la santé masculine. La Fondation Movember tente par avec cette grande visibilité (difficile de ne pas voir toutes ces moustaches) de sensibiliser la population face à ces cancers.
Et que cela ne tienne, ça marche. La campagne de 2012 a récolté plus de 146 millions de dollars canadiens et plus de deux millions de « Mo Bros » et « Mo Sista » dans le monde. Si Movember a gagné en légitimité depuis sa création en Australie en 2003, c’est le message universel que porte la fondation. De même, qu’il n’est pas compliqué de ranger le rasoir et la tondeuse pendant un mois pour une bonne cause ! La gent masculine qui participe activement dans la récolte de fonds ne gagne pas juste le droit de se promener durant 30 jours avec une moustache en devenir. Movember Canada aide à organiser plusieurs soirées dans divers lieux pour remercier les participants tout en faisant encore un peu de promotion. Jeudi 28 novembre, le Movember a envahi l’Université Laval.
Guillaume Drouin est à la barre de cet événement depuis trois ans et n’est « pas prêt de s’arrêter ». Paroles d’Européenne, je n’avais jamais vu autant de moustaches qu’à cette soirée-là ! Des moustaches de prépubères, des moustaches à la Salvador Dali, des moustaches de bikers, il y en avait pour tous les goûts !
Cette soirée-là a donc permis de récompenser les « Mo Bros » et les « Mo Sista » qui ont participé à cette action et ceux qui sont juste venus pour boire une bière. Le public a pu voter pour le « Mo moins » ou le prépubère à faible pilosité, le « couple Mo Bro & Mo Sista », l’ « équipe Mo » qui regroupe une gang d’amis, la « miss Movember » et la « Mo plus ultra » ou la moustache la plus touffue.
Mais dans cette soirée, les deux prix les plus attendus étaient bien sûr celui de la plus belle moustache et la Coupe Movember qui est attribuée à la faculté qui a récolté le plus d’argent pour la cause. Pour élire la plus belle moustache, deux juges moustachus ont pris place : Hugo Girard, l’homme le plus fort du Canada et Michel Bonneau, maire de St-Anselme. Trente candidats se sont présentés à eux. Et c’est Mathieu Massé (chef de pupitre aux sciences à Impact Campus) avec sa moustache dédoublée qui a remporté une bourse d’études de 600 dollars et le droit de se faire appeler « belle stache » jusqu’à novembre prochain.
Et le gros prix de la soirée a été attribué à la faculté de Foresterie, géographie et géomatique de l’Université Laval qui a récolté plus de 3000 dollars. Messieurs (et Mesdames, ça peut arriver), à vos rasoirs en ce début de mois de décembre !
