Une histoire bien peu connue que celle du développement des cafés étudiants de l’Université Laval. Impact Campus a décidé d’aller fouiller dans le passé et le présent de ce qui se nomme aujourd’hui La COOP des cafés étudiants.
Comment cette entreprise a-t-elle vu le jour et pourquoi? L’histoire a commencé en 1995 quand l’Université Laval décide d’octroyer un contrat à une compagnie française du nom de Sodexho Alliance (qui deviendra Sodexo en 2008). Ce contrat permet à Sodexo de gérer les comptoirs alimentaires sur le campus et d’empêcher toute nouvelle création de nouveaux cafés étudiants. Inutile de dire que ce geste fut perçu comme étant déloyal par plusieurs étudiants.
Suite au renouvellement du contrat en 2000 pour une durée de 5 ans, des associations étudiantes ont créé ce qu’on a appelé le Comité de Revalorisation des Initiatives Étudiantes (CRIÉ) qui prônait le développement de nouveaux Cafés. Par la suite, le Comité de Reprise des Installations Alimentaires (CRIA), dont les objectifs qui consistaient à coordonner les efforts des étudiants pour la reprise du contrôle sur les installations alimentaires. En novembre 2004, L’Entithé fut créé. Cette entreprise à but non lucratif était parrainée par la CADEUL et a permis à plusieurs étudiants de s’impliquer dans domaine comme la gestion de commerce et l’entreprenariat et d’être au final reconnu comme étant une vraie entreprise.
Le boycott
En 2005, à la fin du contrat de Sodexo il y avait deux entreprises en lice pour prendre le contrôle alimentaire. Sodexo, toujours présent, et l’Entithé. Selon la lecture des résultats détaillés, l’Entithé a toujours un pointage inférieur à celui de Sodexo. On juge que les menus qu’offre l’Entithé ont une haute teneur en sel et qu’il manquerait de couleur dans les repas. De plus, quelques «passes croches» font en sorte que Sodexo a une deuxième chance d’adapter ses menus et offrir des menus plus santé. Outrés par ces dites «passes croches», les étudiants de l’Université décident de faire un boycott de toutes les cafétérias Sodexo sur le campus. Si l’université avait fait confiance à ses étudiants, elle aurait été la première université canadienne offrant des services alimentaires entièrement gérés par ses élèves.
La naissance d’un nouveau bébé
Vers la fin, le boycott ne fait plus autant d’effets qu’au début de la campagne. C’est finalement en automne 2006 que les cafés étudiants se regroupent en coopérative de solidarité. La COOP veillera à soutenir les cafés étudiants dans leurs projets tout en tentant de garder l’originalité de chacun. Au total, la Coopérative des cafés étudiants possède 12 cafés étudiant plus le dépanneur universitaire.
