Plan Nord

 

C’est Xstrata Nickel qui va être content ! La multinationale canadienne qui possède, entre autres, des gisements ferreux au Québec va bénéficier de la visite économique du premier ministre au pays du Soleil Levant. Ce voyage officiel a débouché sur l’investissement de 400 millions de dollars supplémentaires par l’entreprise chinoise, Jilin Jien Nickel, pour développer l’extraction de minerais au Nunavik, dans le Grand Nord québécois. L’apport chinois se chiffrera donc à hauteur de 800 millions de dollars.

Ce surplus de fonds fait suite à l’annonce, en août dernier, de la mise en valeur du projet d’expansion du site minier de Raglan (Nord Québec) par l’entreprise canadienne. Elle avait décidé d’investir 530 millions de dollars supplémentaires. Tout cet apport d’argent va principalement permettre l’exploitation d’un nouveau gisement, nommé Qakimajurq, tandis que celle de la mine 2 de Raglan, qui a révélé de nouvelles ressources en nickel, va pouvoir se poursuivre.

Avec aujourd’hui une production d’environ 26 000 tonnes de nickel-métal par an au Nunavik, Xstrata espère porter ce chiffre à 30 000 tonnes en 2014, puis à 40 000 tonnes d’ici à 2016. D’après une étude World bureau of Metal Statistics sortie en 2005, le Canada était le troisième producteur de nickel avec 145 000 tonnes. En première position, on retrouvait la Communauté des Etats Indépendants, regroupant 11 des 15 anciennes républiques soviétiques, avec 270 000 tonnes produites suivie du Japon avec une production de 190 000 tonnes. On comprend donc, à la vue de ces chiffres, l’importance de l’arrivée de ces fonds pour l’économie québécoise.

Finalement, la signature de ce contrat représente plus qu’une  simple réussite pour Jean Charest car tous les spécialistes s’accordaient à dire que les exportations chinoises en nickel allaient chuter puisque, depuis plusieurs années, la Chine développe à coup de grands fonds ses propres gisements.

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