Les jeux franco-canadiens de la communication se tiendront cette année du 2 au 5 mars à Sherbrooke

Plus sérieux que jamais

«Il y a quelques années, je n’aurais pas indiqué dans mon curriculum vitae que j’ai fait les Jeux, mais aujourd’hui, je ne suis pas gêné de le faire», fait valoir Maxime Vallée, un des trois chefs de la délégation de l’Université Laval. Il considère que la réputation des Jeux de la communication se rapproche de plus en plus de celle des Jeux du commerce, qui sont une excellente visibilité pour les étudiants auprès des employeurs.

Au départ, la compétition était surtout ludique et festive, mais elle a pris un virage plus sérieux au cours des dernières éditions. Les juges des 13 épreuves (entrevue journalistique, relations publiques, création publicitaire, etc.) sont tous des professionnels du milieu ou des professeurs reconnus. Cette année, de nombreux partenariats ont été créés avec de grosses entreprises, notamment l’agence de publicité Sid Lee et Vidéotron, pour qui les étudiants créeront un concept publicitaire, et Radio-Canada, où sera tournée l’épreuve du téléjournal.

«On projette les étudiants dans l’univers où ils seront amenés à travailler», indique Maxime Vallée. Certaines entreprises ont d’ailleurs demandé à obtenir tous les CV des participants, comme quoi les JDLC sont une excellente occasion pour les futurs communicateurs de se faire remarquer.

Compétition féroce mais amicale

Neuf universités francophones du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick seront présentes à Sherbrooke, pour un total d’environ 300 participants. «C’est une grosse compétition interuniversitaire pendant laquelle le sentiment d’appartenance à l’université est vraiment fort. On représente l’UL et on est fiers de le dire», assure l’étudiant en relations publiques qui en sera à sa troisième participation aux Jeux.

Habituellement, l’Université Laval s’illustre bien. L’an dernier, elle a terminé deuxième au classement général, avec six premières positions sur 13 épreuves. «C’est l’UQAM qui finit première depuis 10 ans, donc je dirais que c’est notre principale rivale», admet Maxime Vallée. «La compétition est sévère entre nous deux, mais cette compétition n’est pas mauvaise en soi.» Même si toutes les universités aimeraient remporter les honneurs, elles ont plutôt avantage à fraterniser avec les autres au lieu de les détester.

Romain Thibaud, un autre des trois chefs de la délégation lavalloise, souligne par ailleurs le fait que les Jeux sont à priori une compétition personnelle. «Tu joues uniquement pour toi. C’est toi devant les juges.» Il est donc question du dépassement de soi d’abord et avant tout.

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