Une nouvelle initiative voit le jour à l’Université Laval : le projet Paké. Celui-ci a pour objectif de fournir des paquets contenant des articles de base aux étudiants nouvellement arrivés à Québec afin de faciliter leur intégration sociale.

À son arrivée à l’Université Laval à l’automne 2015 dans le cadre d’un échange scolaire, Laurie Duhem s’est heurtée aux coûts élevés liés à l’installation dans un nouveau milieu. « Quand je suis arrivée, ça m’a coûté une fortune de m’installer, indique-t-elle. Quand on part de chez soi, on ne pense pas à tous les détails, on pense surtout à l’expérience qu’on s’apprête à vivre. »

Après avoir parlé à plusieurs personnes, l’étudiante de nationalité française a constaté qu’elle n’était pas seule dans cette situation. L’idée de créer un projet visant à fournir du matériel de base à un prix accessible a germé dans son esprit pendant l’année qu’elle a passée en échange.

Une fois de retour à l’Université Laval à l’automne 2016, étant cette fois-ci officiellement inscrite au Baccalauréat en droit, elle a décidé de donner suite au projet qui l’habitait.

La naissance de Paké

À la suite de diverses rencontres, une équipe souhaitant se consacrer au projet de Laurie Duhem s’est formée. Elle regroupe désormais six jeunes femmes issues de disciplines variées. Au fil du temps, l’objectif du projet s’est précisé.

« On va proposer aux étudiants qui arrivent à Québec de leur vendre des paquets, qui comprendront notamment de la vaisselle et de la literie, pour faciliter leur installation », déclare l’instigatrice de Paké.

Les paquets vendus seront préparés à l’avance, et le contenu de ce ceux-ci dépendra de la marchandise récupérée et dont l’organisation disposera. Plusieurs types de paquets seront offerts; ils pourront être achetés en ligne ou encore être livrés au moment où le client arrivera en ville.

« Paké, c’est la recherche d’objets, l’assemblage et la livraison. Tu n’as rien à faire, ton paquet t’attend chez toi », résume la fondatrice. Le nom Paké s’est  imposé naturellement, en raison de l’étroite ressemblance sonore avec le mot « paquet ». Un slogan s’est greffé au nom choisi : « l’agence mobilière des étudiants ».

Développement durable et récupération d’argent

La fondatrice de Paké aspire à ce que son projet s’inscrive dans la lignée du développement durable à l’Université Laval. C’est pour cette raison qu’une fois leur passage à Québec terminé, les Lavallois ayant acheté des objets à Paké pourront les revendre à l’organisme.

Ces objets seront ensuite revendus à moindre coût à d’autres. Cela permettra de favoriser la réutilisation et donnera l’occasion à tous de récupérer un peu d’argent en revendant les biens qu’ils auront achetés, au lieu de les donner, comme c’est souvent le cas.

« L’initiative de donner est totalement louable, mais en ayant investi beaucoup en arrivant, dans la vaisselle, par exemple, il est bien de pouvoir récupérer un peu d’argent », stipule l’étudiante en droit.

Tout le monde est visé par le projet. Or, selon la fondatrice, une telle initiative sera particulièrement bénéfique pour les universitaires qui habitent hors du campus, ces derniers n’ayant souvent pas accès à des dons d’anciens locataires.

Objectif : automne 2017

Laurie Duhem vise à ce que les premiers colis soient livrés à l’automne 2017. Le défi est d’amasser des fonds pour acheter les objets qui serviront à créer les premiers paquets.

« On va présenter un dossier à La Ruche, parce qu’on a besoin de financement au départ. Après, ça se fera tout seul, grâce aux rachats, aux ventes et aux reventes », précise la future avocate.

À long terme, le but est de créer « une communauté pakésienne », un réseau qui liera les étudiants et les informera des services offerts par Paké avant même leur arrivée à Québec. D’ici là, le défi est de se faire connaître.

« Avec le temps, une certaine notoriété pourra s’installer, mais pour l’instant, il faut envisager comment on va se mettre en contact. Il faut qu’on travaille en collaboration avec les associations de l’Université Laval », indique Laurie Duhem.

Pour aider au rayonnement du projet, l’initiatrice de Paké a sollicité l’appui d’Enactus Université Laval, un organisme d’entrepreneuriat social qui répond aux besoins associés des initiatives émergentes.

Pour le moment, il est possible de s’adresser directement à Enactus Université Laval pour toute question concernant Paké.

Rejoindre Paké
  • Courriel d’ENACTUS-ULaval : enactusulaval.ca