Certes, il faut dire que le terrain entre les pavillons Desjardins et Palasis-Prince est trop plat pour parler de colline comme dans les cas des collines parlementaires de l’Assemblée nationale à Québec et de la Chambre des Communes à Ottawa.

Reprise des installations alimentaires, deuxième « round »

Rosalie Readman

Certes, il faut dire que le terrain entre les pavillons Desjardins et Palasis-Prince est trop plat pour parler de colline comme dans les cas des collines parlementaires de l’Assemblée nationale à Québec et de la Chambre des Communes à Ottawa. Notre manque de dénivelé ne devrait cependant surtout pas nous faire oublier qu’il y a ici aussi, à l’Université Laval, bien des combats politiques qui se livrent et justement il y en a un particulièrement intéressant qui vient de commencer.

Commencer n’est peut-être pas le terme approprié, car ça fait des années qu’il se livre, même si dans les derniers temps on était un peu en armistice. Cette « joute politique », il s’agit de la reprise des installations alimentaires. C’est quoi ça au juste la reprise des installations alimentaires ? Ponctuellement, la gestion des comptoirs alimentaires et des cafétérias partout sur l’Université tombe en appel d’offres et laisse la chance aux entreprises et organisations ( dont celles étudiantes ) de postuler pour avoir le poste.

Vous n’étiez probablement pas à l’université lorsque le premier épisode de cette longue histoire est arrivé, et je pense qu’il mérite que je vous le raconte. La CADEUL avait fondé en 2004 un organisme nommé l’Entithé et avait soumissionné en bonne et due forme pour être gestionnaire des cafétérias que vous connaissez aujourd’hui comme étant « les Sodexos ». La CADEUL arrive donc pour déposer son projet la journée où se termine l’appel d’offres. L’administration universitaire essaie d’abord de refuser le dépôt en invoquant une heure trop tardive puis, devant le recours aux avocats de la Confédération étudiante, finit par accepter le dossier. Finalement, l’administration en arrive à dire que certains menus contiennent trop de sel et redonne le contrat à l’entreprise Sodexo.

Près de 10 ans plus tard, la CADEUL a-t-elle vraiment des chances d’y arriver cette fois-ci ? La situation est certainement changée depuis 2004. Il y a une nouvelle administration à la tête de l’université. Des tractations sur ce sujet épineux ont d’ailleurs été faites lors du dernier collège électoral qui a mené à la réélection du recteur Brière, bien que peu de personnes en connaissent les aboutissants. Si la reprise des installations de Sodexo ( arrivant à échéance dans quelques années ) est un projet assez ambitieux, la reprise des comptoirs de Laliberté en 2013 est certainement réalisable ( pensez entre autres à la cafétéria du Desjardins ).

La CADEUL a démarré il y a quelques semaines une campagne de promotion en vue de sa candidature pour la reprise des installations alimentaires. L’association étudiante vous invite d’ailleurs à aller signifier votre appui au projet sur la page de cuisinecampus.com. Plus que symbolique, cette campagne d’appuis, j’ose le croire, livrera un message à l’administration. Un avertissement sérieux qui leur signifie que nous serons des milliers à les surveiller lors de l’attribution du prochain contrat. Oh oui ! Ils vont devoir se lever de bonne heure si cette fois encore ils pensent trouver des excuses d’horloge et de sodium pour penser justifier donner le contrat de nos cafétérias à une entreprise externe plutôt qu’à leur propre communauté universitaire. Leur communauté universitaire avec laquelle les fonds pourraient retourner aux projets d’ici, avec laquelle les prix pourraient certainement devenir plus raisonnables et qui en bonus ne nous revendrait pas des bouteilles de vin deux fois le prix de la SAQ pour nos évènements en trouvant ça drôle.

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