Photo : Claudy Rivard

Un dossier clos

Laissez-passer universel d’autobus

La Ville de Québec et le RTC n’envisagent pas de délivrer un laissez-passer universel d’autobus aux étudiants collégiaux et universitaires de la région, et ce malgré la présentation du Plan de mobilité durable en novembre dernier.

Julien Garon-Carrier

Le laissez-passer universel (LPU) d’autobus est un dossier clos à l’Hôtel de ville. « Le sujet a déjà été débattu, cette mesure n’a pas été intégrée au plan et cela n’est pas envisagé » a déclaré François Picard, vice-président exécutif responsable en aménagement du territoire et en transport pour la Ville de Québec. M. Picard invoque des raisons financières pour expliquer ce refus. Selon lui, souscrire à ce programme représenterait un manque à gagner de plusieurs millions de dollars pour le RTC.

Tel que présenté en 2010, le projet de LPU était estimé à 6,7 millions de dollars, que devaient se partager la Ville de Québec, le RTC, la Société de transport de Lévis, et les étudiants. La CADEUL prévoyait alors que chaque étudiant paierait 60$ par session pour obtenir son LPU. Actuellement, un étudiant utilisant le transport en commun doit débourser 51,50$ pour un laissez-passer mensuel. Une session dure en moyenne quatre mois, pour un investissement total de 206$ par session, ou 412$ pour une année universitaire régulière (sans session d’été). Les étudiants de l’Université Laval peuvent toutefois se procurer un laissez-passer trimestriel valide pour une session et qui permet d’économiser 12,5% du 206$.

Dans son Plan de mobilité durable, qu’elle a adopté au mois de novembre dernier, la Ville de Québec stipule pourtant qu’elle souhaite mettre en place un système de transport en commun efficace et dynamique pour desservir le centre-ville. En matière de mobilité durable, le groupe de travail mis sur pied par le maire Labeaume recommande, entre autres, de « mettre à contribution les institutions et les entreprises qui génèrent d’importants déplacements », notamment en devenant « des partenaires engagés dans la mobilité durable ». Le plan repose également sur une volonté de freiner l’étalement urbain, et d’encourager la densification du centre-ville.

Le nouvel exécutif de la CADEUL, piloté par  Martin Bonneau, entend tout de même aller de l’avant et présenter un projet à la Ville de Québec au cours de la prochaine année. La semaine dernière, M. Bonneau affirmait à Impact Campus que le contexte actuel était favorable à l’implantation d’un LPU. Il évoquait notamment le réaménagement du secteur Ste-Foy.

La Ville de Québec doit par ailleurs présenter ses nouveaux règlements de zonage dans le secteur Ste-Foy. L’administration Labeaume souhaite densifier la portion Sud du boulevard Laurier, et permettre la construction d’immeubles jusqu’à 27 étages.

Crédit photo : Claudy Rivard

Consulter le magazine