« Si un groupe a un intérêt, nous ne fermons pas la porte, mais on verra », a-t-elle déclarée, lorsque questionnée à ce sujet. Un peu plus tôt cet automne, Alexis St-Gelais, président démissionnaire de l’exécutif libéral dans la circonscription de Jonquière, avait manifesté son intention de créer un parti de gauche au Québec basé sur les mêmes valeurs que celles du NPD.
Il espérait alors un appui du parti officiel d’opposition au fédéral. Or, à ce moment, Guy Caron, député néodémocrate dans Rimouski-Témiscouata-Les Basques et président du caucus québécois du NPD, estimait que la création d’une aile provinciale n’était pas une priorité pour le moment et que les troupes souhaitaient plutôt se concentrer sur la course au leadership du parti. Alexis St-Gelais s’était alors rabattu sur un autre nom de parti, bien que celui de NPD Québec avait été réservé par son groupe d’intérêt. Bref, le timing était mauvais.
Quel futur pour Nycole Turmel ?
Le 24 mars prochain, le NPD choisira son prochain chef. Nommée chef intérimaire dans des circonstances plutôt tragiques, la députée de Hull-Aylmer ne semble pas s’inquiéter quant à son futur en politique. « Je vais reprendre mon rôle de députée de circonscription», s’est-elle contenté de mentionner, ajoutant que ses électeurs étaient très fiers de la voir à la tête du parti d’opposition à Ottawa. Malgré tout, la députée semble culpabiliser, étant peu présente dans sa circonscription en raison des fonctions qu’elle occupe. « Ils comprennent », se réconforte-t-elle.
Une base plus solide
Comptant sur une base militante peu nombreuse avant les élections du 2 mai 2011, le NPD serait actuellement en voie d’avoir un pied à terre au Québec sur une base plus solide. À l’image du club Campus NPD qui vient tout juste de se former à l’Université Laval, de plus en plus d’initiatives et de regroupements seraient en train de voir le jour à travers la province. Malgré tous ces efforts, selon les plus récents sondages publiés en novembre 2011 dans le Soleil et la Presse, le NPD serait en perte de vitesse quant aux intentions de vote, passant de 43% aux élections à 37% dans le sondage CROP. Nycole Turmel rejette ces données du revers de la main, estimant que les sondages « disent une chose un jour et une autre le lendemain ».
Crédit photo : Courtoisie Tristan Brand
