C’est ce qu’elle a déclaré à Québec vendredi dernier à l’occasion d’une conférence en lien avec le mouvement Occupons le Canada à l’hôtel Clarion de Ste-Foy.
Selon Amy Goodman, le fait que les autorités municipales de la Ville de New York ne sont pas en mesure de reprendre le contrôle de la situation démontre que la situation est irréversible. « Des policiers ont mêmes rejoints les manifestants », a-t-elle lancé. « C’est une véritable Assemblée générale », a-t-elle ajouté.
L’importance de l’indépendance
Devenue un symbole de liberté d’expression et de démocratie grâce à Democracy Now, son émission de radio indépendante discutant des affaires publiques, Amy Goodman a profité de sa visite pour faire comprendre à l’auditoire l’importance des médias indépendants; mais aussi l’importance de s’investir comme citoyen à travers les processus démocratiques.
Elle a également affirmé que le média indépendant aide les gens à parler pour eux-mêmes et à comprendre d’où ils viennent, sans filtre ni biais. «Les médias sont une énorme table de cuisine qui est présente autour du monde où nous sommes tous assis et où nous débattons les enjeux les plus importants de notre journée», a-t-elle expliqué.
Dire les vraies affaires
Selon Amy Goodman, il faut arrêter de se protéger. La population a droit à la vérité. Elle doit, toujours selon la principale intéressée, regarder la réalité en face et voir ce qui se passe vraiment. « C’est notre travail d’enlever les rideaux et de montrer la réalité de la guerre », a-t-elle fait valoir, citant en exemple la guerre en Irak des Américains, dont plusieurs images ont été cachées du public.
Toujours dans cette optique de dire les choses comme elles sont, Amy Goodman a décrit la récente exécution controversée de Troy Davis. Assumant ses principes, elle a décrit au public le dernier repas du prisonnier et aussi le cocktail qu’on lui avait administré. «C’est macabre, c’est gore, mais c’est essentiel pour comprendre ce qui est fait en notre nom.» a-t-elle dit de cette pratique.
