Le Rouge et Or de l’Université Laval est venu bien près de mettre la main sur la septième Coupe Vanier de son histoire lors de la 47ième édition présent&eacut

Une soirée magique

Le Rouge et Or de l’Université Laval est venu bien près de mettre la main sur la septième Coupe Vanier de son histoire lors de la 47ième édition présentée au BC Place de Vancouver cette fin de semaine. Malheureusement, les Marauders de McMaster se sont présentés en champions et ont gâché la fête. Mais peu importe l’issue du match de vendredi dernier, le Sport interuniversitaire canadien (SIC) peut dire mission accomplie, la rencontre ayant certainement ouverts les yeux des amateurs de football partout au pays.

La prestation offerte par les deux équipes est digne des grands classiques du football, toutes ligues confondues. Après le match, un serveur d’un bar sportif disait qu’il avait vécu « a very busy night », une soirée folle. Les amateurs de football étaient comblés, voire surexcités. Certains restaurants ont même fermé plus tard qu’à l’habitude, le match s’étant terminé en deuxième prolongation, et la clientèle étant très nombreuse à vouloir poursuivre cette soirée magique. 

En faisant la file dans un restaurant rapide de Vancouver le lendemain matin, on pouvait entendre des amateurs de partout au pays parler de ce match historique. « It was a crazy game », disait l’un d’eux. Et les médias en rajoutaient. « An instant classic », pouvait-on lire dans le Vancouver Sun du samedi.

Et pour cause ; une remontée spectaculaire, des prestations individuelles phénoménales, du jeu physique, des « catchs » remarquables, tous les ingrédients y étaient pour un scénario hollywoodien à son meilleur. Même la Coupe Grey présentée deux jours plus tard au même endroit m’a paru très terne comparativement au spectacle offert par nos athlètes universitaires. Et chapeau à la SIC, qui a réussi à attirer un peu plus de 24 000 spectateurs vendredi, du jamais vu depuis 1995, alors que 29 000 partisans s’étaient réunis au Skydome. Pour votre information, la plus grosse foule présente à une finale universitaire était de 32 000 spectateurs alors que la première Coupe Vanier, disputée au défunt Varsity Stadium de Toronto en 1965, n’a attiré que 3400 partisans.

Fierté

Malgré la défaite, les représentants du Rouge et Or peuvent sortir la tête haute de cet affrontement qui marquera l’imaginaire des amateurs des casques dorés, nombreux à être resté éveillés aux petites heures du matin, incapables de quitter leur télévision des yeux. La tête haute, c’est probablement plus facile à dire qu’à faire, surtout pour les joueurs qui en étaient à leur dernière année, mais tout le Québec est fier de l’équipe qui les a représenté dans l’Ouest. Chapeau au Rouge et Or et à sa force de caractère. Vous nous avez fait vivre des émotions incroyables.

Source d’inspiration

Quelques joueurs et entraîneurs de la conférence Québec étaient présents aux activités entourant la Coupe Vanier, notamment pour recevoir des honneurs individuels. J’ose espérer que le match de vendredi leur a donné envie de vivre un match final autrement que dans les estrades. Cela fait maintenant neuf années que le Rouge et Or est champion québécois. Des entraîneurs, plus récemment Gerry McGrath des Stingers de Concordia, critiquent cette situation et estiment que les ressources sont inégales entre les différents programmes de football universitaires.

Des universités moins bien nanties que le Rouge et Or arrivent à rivaliser, principalement dans l’Ouest et est Ontario. Alors pourquoi pas une autre équipe du Québec ? L’Université McMaster compte autour de 20 000 étudiants et œuvre dans l’ombre des Tiger-Cats de Hamilton, une équipe de football professionnelle. Cela ne les a pas empêchés de remporter la Coupe Vanier. L’Université St-Mary’s dans les Maritimes compte 7 200 étudiants. Malgré tout, elle a participé à 11 finales nationales, remportant trois titres au total.

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