Une table, quatre chaises.

Les associations étudiantes ont participé à cette petite manifestation, encouragées par une lettre d’appui de l’Université. «L’administration lavalloise nous avait envoyé une lettre garantissant son appui si le maire acceptait de participer au financement du LPU. C’est pour ça que nous sommes venus lui parler», a affirmé le vice-président aux affaires externes à l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AÉLIÉS), David Chamberland. Les associations étudiantes sont présentement à la recherche de partenaires externes pour financer les 1,7 million de dollars manquants.

Rappelons qu’en octobre 2009, le référendum sur le LPU avait obtenu l’appui de 75,13% des étudiants avec un taux de participation de 33%. Ce laissez-passer devait coûter 60$ par session pour chaque étudiant. Par comparaison, un étudiant inscrit à temps plein paie présentement 49,05$ par mois, soit près du triple.

Devant l’inaction du maire, la CADEUL et l’AÉLIÉS ne baissent pas les bras. «On a fait la preuve aujourd’hui qu’en tant qu’étudiants, nous n’abandonnerons pas le LPU. On va continuer à le pousser et à faire pression sur la Ville», a déclaré Barbara Poirier, présidente de la Confédération. Les deux associations ont d’ailleurs déposé un mémoire sur le projet lors des consultations publiques sur le Plan de mobilité durable de la Ville qui ont eu lieu samedi à l’Agora du pavillon Desjardins. «On veut que le projet du LPU, qui va dans le sens du développement durable, s’inscrive dans le plan de la Ville», a lancé David Chamberland de l’AÉLIÉS.

Pour appuyer une bonne cause

Selon les étudiants qui étaient présents, le LPU offrirait plus que des économies. «C’est aussi une question de frais de scolarité. Pour que les étudiants profitent de leur droit de scolarité, il faut qu’ils aient un moyen de se rendre à l’Université Laval. La Ville devrait assumer un rôle là-dedans», a crû bon d’indiquer Vincent Roy, étudiant venu à titre de vice-président au Comité national des jeunes du Parti Québécois.

La vice-présidente externe de l’Association étudiante en enseignement secondaire de l'Université Laval, Catherine Thibault, a participé à l’événement-surprise pour appuyer la cause de l’environnement. «Le LPU devrait faire partie du plan de mobilité durable du maire. C’est un projet qui favoriserait le développement des transports en commun et donc, la diminution du nombre de voitures et du trafic», a-t-elle déclaré, déçue que le maire ne soit pas sorti de l’Hôtel de Ville.

Sophie Dufour-Beauséjour de l’Association étudiante en enseignement secondaire de l'Université Laval, croit, quant à elle, vraiment au projet du LPU. «C’est un peu décevant. J’aurais aimé que le maire appuie la cause des étudiants», a-t-elle commenté.

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