Dans ta face

On nous avait prévenus. Nous le savions. C’était risqué de se pointer à la ô combien attendue performance du catalan Marcel-lí Antúnez Roca, qui a eu lieu mercredi dernier, lors du Mois Multi. Et les rumeurs avaient raison.

Fortement inspiré de la légende du Minotaure, Hipermembrana est une véritable orgie entre un taureau blanc, cinq femmes, des images crues et une musique forte, envoûtante. Les premières images, des hommes et des femmes, nus, qui vomissent sur un mur, donne le ton au spectacle. Elles seront suivies majoritairement par des projections de femmes, nues, littéralement aspergées de peinture.

La présentation plonge l’audience pendant près d’une heure dans un monde parallèle obscène, terrifiant, où la folie et la barbarie sont reines. Sur scène, un homme, tel un chevalier, est muni d’une armure de fils et de dispositifs électroniques lui permettant de diriger à sa guise les sons et les images des cinq écrans de différentes tailles. Un autre homme, qui endossera en direct le corps du Taureau blanc, puis d’une femme, puis du Minotaure, se joindra parfois à lui pour alimenter l’ambiance criarde.

Inutile de chercher à comprendre comment le tout fonctionne, ni même sur quel piton l’artiste appuie pour effectuer telle action. Il faut se laisser entraîner dans les différentes couches de la Terre, dans ce voyage que propose Marcel-lí Antúnez Roca, qui nous mènera directement en enfer. Et on vous garantit que vous y parviendrez.

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