Du festival au carnaval

 Au milieu de la programmation de has-been commerciaux que nous servait le Festival d’été en juillet, la fraîcheur et l’audace de Cyro Baptista détonnaient et surprenaient agréablement. Le percussionniste d’origine brésilienne s’est amené sur la scène Métro avec sa bande de musiciens déglingués se prenant pour tout, sauf pour des gens sérieux. Paillettes, plumes, déguisement de poulets et bottes de pluies côtoyaient des instruments de toutes les origines et de tout acabit (pourquoi battre des mains quand on peut battre des palmes?) pour dessiner un tableau débridé dans une atmosphère de plage et de quartiers chauds. Infiniment créatif, le groupe l’est autant sur scène que musicalement, dans ses compositions où se croisent les influences de la latin music, du rock psychédélique et de la riche tradition brésilienne, dans un joyeux bordel. Même si Baptista est un collaborateur régulier d’éminents personnages tels que John Zorn et Yo-Yo Ma, la performance était accessible et… spectaculaire. Impossible à retrouver sur album!

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